La maison de Bléa-Germain est une famille de la haute noblesse de Cahogne fondée en 1126 par le mariage de Marguerite de Germain et d'Henri de Bléa. Son domaine s'étend à la fois sur le Pays-Plat et sur les Landes.

En 1105, Marguerite de Germain devient à 14 ans l'héritière de l'honneur de sa famille après la mort de son frère. Le duc Raoul Ier utilise son droit de tutelle pour forcer le mariage entre son fils Eudes et Marguerite afin d'unir les terres des Germains au domaine ducal que Raoul tente de reconstituer après les usurpations pendant la guerre de succession.
Malheureusement, Eudes Ier mourra sans descendance de Marguerite, faisant de celle-ci la veuve la plus convoitée de Cahogne. Son propre beau-frère, Raoul II Beauclerc, amoureux d'elle depuis toujours, tentera de l'épouser, mais Marguerite parviendra à s'échapper. Plusieurs prétendants tentent alors de l'approcher, et à plusieurs reprises elle manque de se faire capturer.

Ne pouvant rester célibataire, Marguerite accepte finalement la protection d'Henri de Bléa qui l'épouse le 18 Cadembre 1126. Les deux forment alors un couple atypique : elle, landaise et bercée dans la culture courtoise, aimant le luxe, la poésie et les belles choses, et lui, descendant de vikings, de nature plutôt austère et froid, n'ayant d'autres passions que les armes et la guerre. A plusieurs reprise leurs ennemis, à commencé par le duc Raoul II Beauclerc jaloux d'Henri de Bléa, tenteront de faire annuler le mariage et de séparer le couple. Mais les archevêques Adrien V et Antonin IV valideront l'union.
Réunissant les patrimoines des Bléa et des Germain, la nouvelle maison des Bléa-Germain devient une puissante famille baronniale très influente dans le duché.
Toutefois, l'administration d'un tel domaine réparti à la fois sur le Pays-Plat et les Landes ne sera pas sans difficulté. Les descendants d'Henri et de Marguerite devront batailler fermement pour lutter contre l'appétit de leurs voisins mais aussi pour se faire accepter de leurs sujets platois et landais dont les coutumes diffères.
C'est cette double origine qui les feront apprécier par Lothaire le Jeune lorsqu'il deviendra duc. D'abord comte de Belfort et platois d'origine, Lothaire devra s'intégrer dans une administration ducale composée en majorité de landais. Les Bléa-Germain étant par leur origine à la fois platois et landais, deviendront des intermédiaires entre les ducs et leurs officiers.

Au cour du XIIIème siècle, les Bléa-Germain entre en rivalité avec les Tancarvelles pour le contrôle du pays de Vassy et notamment de son siège épiscopal.
Dans l'optique d'une alliance contre leurs rivaux communs, Henri s’unit avec la belle Bérengère, sœur de Charles IV d'Annequin, un mariage d'amour digne des romans de courtoisie. Très amoureux, Henri est dévasté par la mort de son amour lorsqu'elle mit au monde leur enfant.
Le baron effectue alors un renversement d'alliance en épousant en seconde noce Mabel Tancarvelles. Cette fois, c'est un mariage uniquement politique pour signer la paix avec ses rivaux. Mort en 1298 sous les murs du château de la Roche-Bouillon après avoir accompagné son suzerain le duc Hugues III dans la guerre civile de Cahogne, sa veuve Mabel en profite pour usurper l'héritage de son beau-fils, l'enfant d'Henri et de Bérengère d'Annequin, au profit du sien, Louis.

Généalogie:

Branche principale
Henri IV de Bléa-Germain fut l'un des principales soutiens de Hugues III lors de la guerre civile, et mourut à la fin du conflit lors du siège du château de la Roche-Bouillon.
Actuellement, l'honneur des Bléa-Germain est régenté par la veuve d'Henri, Mabel Tancarvelles, au nom de leur fils Louis. Toutefois, d'après le droit féodal l'héritier légitime devrait être l'aîné d'Henri qu'il a eu avec Bérengère d'Annequin, et non son demi-frère né après lui...
► Membres connus :