La maison de Bohain, appelée parfois maison de Belfort, est l'actuelle famille régnante sur le duché de Cahogne. Elle est la troisième dynastie à monter sur le trône ducal après les Wilhemides et les Raouliens.

Ses origines sont obscures et fait l'objet de nombreux débats entre chroniqueurs qui ont fabriqué plusieurs généalogies contradictoires. Elle descendrait en ligne direct des Hugobertides en commençant par Robert de Bohain, référendaire du duc Bertrand Ier.
Son père, Hugobert le Velu, apparaît aux côtés de Guillaume le Preux sous plusieurs qualificatifs, notamment celui de "avunculus", c'est à dire oncle, ce qui ferait de Robert un cousin de Bertrand.
Il est possible que les Bohain soient issus cognatiquement de la première maison ducale.
Hugobert est cité comme "domesticus", c'est à dire conseillers, avant d'être nommé par saint Sabin comme premier évêque de Belfort. Personnage très influent à la cour de Cahogne, son épouse Alpaïs deviendra la deuxième abbesse des Sabines, et son fils aîné, Robert, sera doté dans la région de Belfort avant d'être fait baron.
Par la suite, les Bohain seront en première ligne dans la lutte contre les vikings. Déçus par la politique du duc Bertrand III qui abandonne le Pays-Plat aux envahisseurs norges, les Bohain s'éloignent du pouvoir ducal à cette occasion.
Sous les ducs Guillaume IV et Jean Sans Couronne, Hubert II le Grand prendra le titre de comte de Belfort et seront très influent à la cour de Pierre de Malcoeur. Opposé à Thierry l'Aigle, après la mort de celui-ci, ils disputent le trône de Cahogne à Louis Fébus avant de se ranger finalement derrière Raoul Ier, le plus capable de ramener la paix dans le pays.

En 1150, Hubert IV de Bohain devient l'un des compagnons du duc de Cahogne Hugues Ier avec qui il part en croisade. L'amitié entre les deux seigneurs s'illustrera par le mariage du fils de Hubert, Lothaire dit l'Ancien, avec la fille puînée de Hugues, Jeanne de Cahogne. En 1190, l’aîné du couple, Lothaire le Jeune, est adopté par sa tante la duchesse Clotilde l'Emperesse et devient l'héritier du trône de Cahogne. L'année d'après il ceint la couronne ducale et la maison de Bohain se place au sommet de la noblesse du pays. En associant l'héritage des Raouliens et des Bohain, Lothaire devient l'un des plus puissants princes de l'Empire. Depuis, les descendants de Lothaire règnent sur la Cahogne.

Avec l'émergence de l'idéologie du sang, les moines fidèles aux Bohain ont travaillé à la capture de l'héritage des anciens ducs et des empereurs pour rehausser le prestige de la famille ducale et effacer l'usurpation du titre ducal par Raoul Ier. Ils ont dessiné une généalogie pour mettre la main sur le charisme de la race de Godfred et de Guillaume le Preux : ainsi, Raoul II Beauclerc en épousant la comtesse de Vassy, descendante par sa mère des Wilhemides, aurait fait de ses héritiers les enfants des anciens ducs ; puis, par le mariage de Lothaire l'Ancien avec Jeanne de Cahogne, les Bohain ont capté cet héritage. Apparaît plus tard le personnage d'Ermangarde, épouse de Guillaume le Preux et fille de Godfred le Grand, qui fait des ducs de Cahogne les descendants du restaurateur de l'Empire.
Afin de légitimer leur accession au trône de Cahogne, les Bohain privilégient aujourd'hui leur lignée cognatique remontant par Jeanne de Cahogne à Raoul Ier, comme l'illustre la relégation du culte de saint Hugobert au profit de celui de saint Hugues le Martyr.

Généalogie:

Branche principale
La Branche principale des Bohain règne sur le duché de Cahogne depuis maintenant 4 générations. A travers les apanages concédés aux cadets, la branche principale s'est divisée en trois rameaux : les comtes de Porez, les comtes de Vaudrincourts et les comtes d'Argenet. Après la mort d'Hugues, dit Hugonet, fils aîné d'Hugues III, c'est son puîné Eudes, qui devint l'héritier duché. Lorsqu'en 1299 mourut le duc, son fils rentra précipitamment de croisade pour devenir Eudes II.
► Membres connus :









Rameau de Vaudrincourt
La branche des Vaudrincourts est issue d'Hubert, fils cadet de Hugues II, fait comte de Vaudrincourt à la mort de son père. En 1290, Hubert abdique pour son fils unique et s'engage avec les chevaliers Porte-Croix.
Bien que son père soit toujours en vie, on considère Hubert II comme le nouveau chef de famille.
► Membres connus :









Rameau d'Argenet
Branche récemment fondée par Lothaire de Cahogne, fils de Hugues III et frère de Eudes II, lorsqu'il reçu en apanage le comté d'Argenet. Pour le moment, Lothaire est le seul représentant de cette branche.
► Membres connus :









Rameau de Porez
La maison de Porez est issue du second fils de Lothaire Ier de Cahogne, lui aussi prénommé Lothaire, qui introduit la coutume de l'apanage, propre au Pays-Plat, et lègue à son puîné la région du Porez associée au titre de comte.
Cette concession prit sur le domaine du duché sera dénoncée comme un affaiblissement inutile du duc. En vérité, c'est une décision bien réfléchie, Lothaire voulant confier à un cadet la gestion de la ville turbulente de Saint-Galand-des-Monts, ancienne capitale ducale avant que Soulans ne lui usurpe la fonction.
Le comte Lothaire parviendra à remplir sa mission en maîtrisant les capitouls et posera les bases d'une nouvelle principautés. Bien qu'inféodé aux ducs de Cahogne, les comtes de Porez se comporteront comme des princes souverains en tentant de s'émanciper de la tutelle ducale.
En 1295, Raoul de Porez prend la tête d'une coalition opposée à son cousin Hugues III dans l'idée de lui usurper le trône. Sa tentative échoue et se solde par sa mort lors du siège du château de la Roche-Bouillon en 1298. Raoul laisse pour seule héritière une fille unique, Clotilde. Afin de défendre son héritage, celle-ci épousera Thomas d'Estaing, comte de Trémanche et principale rivale du duc de Cahogne, bafouant les clauses de réversion qui auraient normalement dû faire revenir le comté dans le giron du duc de Cahogne en l'absence d'héritier mâle légitime. Depuis, les relations entre la branche principale et la branche cadette sont glaciales.
A la mort de Clotilde, l'héritage des Porez passera normalement à la maison d'Estaing, les comtes de Trémanche.
► Membres connus :