La banque Schaffer
Les Schaffer forment une puissante famille de marchands implantée dans la ville libre de Ausse en Gallance. Tisserands d'origine, d'abord dans la fabrication puis ensuite dans la vente, ils profitent des croisades pour diversifier leur commerce en important des produits du Ponant. En quelques années, l'entreprise familiale s'étend à tout l'Empire, avec des succursales partout dirigées par des directeurs supervisant des armées de comptables, de caissiers et de secrétaires.
Grâce à cet empire commercial, Ulrich Schaffer, surnommé le "prince des marchands", parvient à rassembler la plus grande fortune privée de l'Empire et devient l'ami des grands princes. Il investit dans la terre, rachetant aux nobles désœuvrés leur seigneurie dans l'espoir d'être anobli, puis financent des chapitres afin d'y faire élire des membres de sa famille. C'est ainsi qu'Otto, frère d'Ulrich se fera élire archevêque de Wicheim.
En 1249, les Schaffer financent l'élection de Manoel Prado contre le duc de Cahogne Hugues II, et ne seront pas étranger à celle de son petit-fils Cornelio-Duarte en 1260. Grâce à ce soutien, ils obtiennent de l'Empereur le droit de battre monnaie et la charge de Grand Argentier impérial.
Devenus banquier personnel des Empereurs depuis plusieurs générations maintenant, les Schaffer dominent la finance dans l'Empire.

Possédant un trésor immense issu du commerce, les Schaffer ont l'habitude de prêter à un taux avantageux de grosses sommes d'argent sur de longs termes afin de financer les campagnes des princes d'Empire et des grands féodaux. S'ils sont peu regardant sur la solvabilité des débiteurs, ils possèdent de gros moyen pour faire pression sur les mauvais payeurs, notamment en engageant des mercenaires pour récupérer leurs investissements. Matthias Schaffer, neveu d'Ulrich Schaffer, chef de la maison Schaffer et Grand Argentier de l'Empereur Cornelio-Duarte, est l'actuel directeur de la succursale de Cahogne située à Soulans.

Matthias Schäffer
Petit-neveu d'Ulrich Shaffer, Matthias est d'abord pressenti pour une carrière ecclésiastique, mais son manque de maîtrise de la haute-langue l'empêche de devenir moine. Il travaille alors aux côtés de son grand oncle et y apprend la comptabilité avant de voyager en Gallance, en Valentine et au Ponant. Mal considéré par sa famille à cause de ses études ratées et devenant encombrant, il est finalement placé en Cahogne pour y diriger la succursale locale, un comptoir mineur pour la famille Schäffer.
Ici, Matthias a à cœur de prouver sa valeur et redouble d'effort pour faire fructifier les affaires de sa famille dans les Franges Orientales. En quelques années, il a réussi à redresser les finances du bureau de Soulans et à s'insérer dans celle du duché en subventionnant la politique du duc Hugues III. Matthias est un homme ambitieux, mais quelque peu naïf, une tare dans le monde des affaires.
Triaphysite zelé, une partie de sa fortune personnelle passe dans des dons à l'Eglise et dans le finance d'oeuvre caritative.

La banque Scaffali
La Banco dei Scaffali compte parmi les institutions financières les plus importantes de l'Empire.
Fondée en 1197 par Giovanni Scaffali à Heggio, elle révolutionna la comptabilité et développa les échanges monétaires à travers les différentes cour de l'Empire, prenant aussi une grande importance dans le financement des croisades. Elle devint surtout une arme entre les mains des Scaffali, leur permettant d'amasser terres et fortunes en prêtant à de petits seigneurs désœuvrés incapables de rembourser leur prêt et contraints de céder leurs domaines en contrepartie. Par la suite, les Scaffali diversifièrent leurs activités en achetant plusieurs manufactures et ateliers, principalement dans le textile, puis en s'adonnant au commerce, notamment avec le Ponant. Ainsi ils devinrent l'une des plus riches familles patriciennes de Heggio qui grâce à leur fortune mirent la main sur les institutions de la cité. En 1254, Piero Scaffali se fait élire Consule, une place que ne quitteront plus ses descendants en créant un pouvoir personnel tout en conservant l'illusion des institutions républicaines. La puissance des Scaffali permettra à Heggio d'être un foyer artistique de premier plan pour devenir le cœur de la renaissance Valentine.
En 1261, lors de la croisade contre les hérétiques Schismatiques, les Scaffali sont inquiétés par l'inquisition pour leur rapport avec les idées réformistes. Quelques années plus tard, c'est pour l'aider dans sa lutte contre ses ennemis des cité de Pirole, de Galanta et de Calà, mais surtout contre le duché de Pavène issu de la croisade, que le consul Piero Scaffali fait appel à l'Empereur Cornelio-Duarte en finançant sa campagne dans la péninsule en espérant qu'il y remette de l'ordre.

Mis à mal par la guerre en Valentine, la banque édicta des règles strictes pour éviter la faillite, notamment en limitant les prêts risqués surtout en arrêtant de prêter aux grands princes, trop enclins à la banqueroute. Cette politique releva les finances mais limita les créanciers.
Aujourd'hui la banque Scaffali prête surtout de petites sommes à de petits seigneurs aux assises solides.

Toto Scaffali
Salvatore Scaffali, dit Toto Scaffali, est l'actuel directeur de la filiale de la Banco dei Scaffali à Soulans et le responsable des activités bancaires de sa maison en Cahogne et dans tout l'Est de l'Empire. Trouvant les Franges Orientales austères et peu raffinées, sa Valentine natale lui manque. Afin de combler sa tristesse, il s'est fait mécène de l'art valentin en Cahogne, apportant dans la région la musique et la peinture de la péninsule.  Homme ambitieux et vaniteux, il rêve de se sortir de ce qu'il appelle "son trou" pour retourner en Valentine et prendre la tête de la famille Scaffali en se faisant élire Consul d'Heggio.
Ayant grandit en Valentine dans l'après croisade contre les Schismatiques, il garde une sympathie pour les idées réformistes et une aversion pour la maison d'Estaing.
Toto Scaffali entretient aussi une relation privilégiée avec la maison de l'Estienne, issue de la famille Contado, branche cadette des Scaffali, ce qui permit à Pierre de l'Estienne de renforcer sa position de favori auprès du duc Hugues III et de financer la politique ducale.

Kontor de Soulans
L'alliance des marchands que forme la ligue hanséatique contrôle une grande quantité de capitaux qui lui permet de financer des projets à travers tout l'Empire.
En Cahogne, le siège de la Hanse est le kontor de Soulans. Auparavant, celui-ci se trouvait à Vaucouleur, ville portuaire de première importance, mais peu après la fondation de la république les marchands hanséatiques ont été expulsés, ce qui les obligea à se replier à Soulans. De ce fait, et contrairement aux autres comptoirs de la Hanse, a Soulans les marchands hanséatiques ne vivent pas dans un quartier séparé, isolé de la population, mais parmi les habitants de la ville. De plus, c'est le seul comptoir de la Hanse qui ne soit pas dans une ville portuaire.
En 1266, les marchands de la Hanse, qu'on appelle Westerlinge, car ils viennent tous de villes situées à l'Ouest, rachètent au duc de Cahogne l'hôtel de Châtilley pour servir de maison commune et y tenir les assemblées. Le bâtiment devient le lieu de résidence du Oldermann, le chef du kontor.
En s'établissant dans la capitale du duché, au plus proche de la grande noblesse du pays, la ligue hanséatique va prendre encore plus d'importance dans les finances des grands féodaux.

La ligue hanséatique possède des fonds importants et traite avec les plus grands princes de l'Empire. En Cahogne seuls les grands féodaux accèdent à ses trésors au prix le plus souvent d'un important taux d'usure.

Anton Floris
Marchand Gallanc membre de la riche famille des Floris, originaire de la ville hanséatique de Dassau, Anton est initié de bonne heure à la pratique du commerce. Il compense sa faible maîtrise des lettres par une grande ingéniosité dans les chiffres, ce qui lui permet d'entrée à la cour du comte de Baddelsax où il devient trésorier général à la chambre des comptes après avoir géré l'un des bureaux de change de la ville. Il profite de son poste à la cour d'un prince d'empire important pour faire fructifier ses activités commerciales au profit de la ligue hanséatique dont il fait parti.
Tombé en disgrâce, ses adversaires l'accusant de détournement de fond et d'hérésie, le comte, son principale débiteur, en profite pour l'écarter. Trouvant refuse à Drecht dans les Communes Fédérées, Sa famille ayant depuis longtemps des relations avec le commerce orientale, il est ensuite nommé à la tête du kontor de Soulans où il apprend à parler landique en seulement quelques mois.
Travailleur, on ne lui connaît peu de loisir et son manque d'éducation ne lui fait pas apprécier les œuvres raffinées, comme la musique ou la peinture, mais préférer le luxe matériel, les beaux vêtements, les bijoux et la bonne nourriture. On le dit souvent rustre et sans manière, ne se distinguant du petit peuple que par la richesse de ses habits, mais malgré ça il sait se rendre indispensable à la noblesse.

La banque de Vaucouleur
La banque de Vaucouleur est l'institution financière chargée de gérer l'immense capital accumulé par les marchands de la cité. Elle finance les expéditions maritimes de la république et sa politique, et accorde des prêts à ses alliés. C'est attiré par l'immense fortune enfermée dans les coffres de la banque que le duc Hugues II fit le siège de la ville ne 1263, plus que pour réprimer les velléités d'indépendance de la république. C'est d'ailleurs après l'octroi d'un important prêt que le duc accepta de lever le siège.
Après 1271 et la conversion du roi Dremmen Bogdanil Karius, le comte de Trémanche Olivier II d'Estaing introduit la banque à la cour d'Estovie. Elle participe grandement au financement des prédications et à la construction de nombreuses églises, en échange de quoi le roi concède aux banquiers l'exploitation des mines d'argent du pays.
Cet investissement se révélera très rentable par les banquiers de Vaucouleur qui en quelques années remboursent l'intégralité de leur investissement en Estovie. Aujourd'hui, la banque dépense des fortunes pour développer l'industrie minière en Estovie, certains les accusant d'exploiter les Dremmens comme des esclaves en en tuant un grand nombre dans les mines, si bien que le travail minier est devenu une peine sévère pour les criminels Estoviens.

Si la banque prête aux grands féodaux de Cahogne, elle est surtout un pilier de la politique menée par la république, bien que la banque soit indépendante des institutions civiles afin qu'elle ne soit pas utilisée pour enrichir la famille au pouvoir. La banque sert avant tout les ambitions des marchands de Vaucouleur et ne prêtera à quelqu'un que si la république y trouve son intérêt.
Charles Daguerre fût directeur de la banque de Vaucouleur pendant plusieurs années avant de laisser sa place à Hector Duvelier pour prendre l'office de surintendant des finances à la cour ducale.

Hector Duvelier
Né à Vaucouleur pendant le siège de la ville par Hugues II, Hector Duvelier dit "le Jeune" est le fils d'Hector l'Ancien, l'un des meneurs de la révolte de la cité marchande et signataire de la charte instaurant la république. Membre d'une famille patricienne parmi les plus importantes, il passe une grande partie de sa carrière dans la marine où il apprend la négoce en voyageant à travers l'Empire et jusqu'au Ponant. Grand ami de Charles Daguerre, celui-ci le recommande au Prince-Maire pour lui succéder à la direction de la banque de la république.
Habile dans les affaires, Duvelier cherchera à diversifier les activités commerciales de la république en finançant de nouveaux liens commerciaux a l'étranger et en opérant un rapprochement avec la ligue hanséatique dans l'idée d'y faire intégrer la république. Homme avisé et très pieux, il peut se montrer sournois lorsqu'il s'agit d'argent.

La banque Derzi
Jusqu'à récemment, l'Eglise triaphysiste condamnait l'usure, considérant que le temps n'appartenait qu'à Dieu et qu'il était indécent de le vendre pour s'en faire du profit. Cette injonction triaphysite à gagner sa vie en travaillant et non en pratiquant le prêt à intérêt permit l'essor des financiers Derzis, non restreints à de tels tabous. Les banquiers Derzis devinrent indispensables aux seigneurs, toujours en recherche d'argent pour mener leurs guerres et développer leurs états.
Aujourd'hui, la restriction sur l'usure a été levée par l'Eglise, après un dur travail des théologiens pour argumenter en sa faveur, mais les banques Derzis depuis longtemps installée restèrent très importantes malgré la concurrence des triaphysites.
En Cahogne, la forte présence de la diaspora Derzi permit la constitution d'une grande banque construite sur le vaste réseau de relations entre les membres de la communauté. Depuis longtemps, les Derzis sont d'importants contribuables à la politique ducale, finançant par des prêts les guerres et le faste de la cour. En échange, ils purent compter sur la protection du duc, et la Cahogne devint un lieu de tolérance pour les Derzis. C'est grâce à ces financements que plusieurs articles sur la protection et les droits des Derzis furent inscrit dans le Concordat, le texte légiférant les relations entre le duché et l'Eglise de Cahogne.

De part leur grande expérience et leur sérieux, les banquiers Derzis sont très appréciés par la noblesse pour trouver des fonds.
Officiellement, les Derzis ne disposent pas de beaucoup de recours contre les mauvais payeurs et certains grands bourgeois ou seigneurs de Cahogne se croient à l'abri de toutes représailles s'ils se jouent des infidèles. Pourtant, les Derzis disposent de ressources pour faire plier leurs créanciers, notamment leur redoutable magie qui effraie bon nombre de triaphysistes superstitieux craignant les malédictions. Aussi, le grand réseau formé par la diaspora Derzi leur permet d'agir partout et en grande discrétion. On a déjà vu des morts suspects parmi les plus puissants de leurs créanciers...

Barath Abhishel
Membre de la distinguée famille des Abhishel, comptant parmi les plus anciennes de Cahogne, Barath est devenu un leaders de la communauté Derzi en Cahogne.
Homme respecté parmi les siens pour son érudition et sa grande piété, il prend la tête de la corporation bancaire formée par les divers clans Derzis en Cahogne. Bienveillant envers les siens, ils utilisa sa grande fortune pour lutter contre la pauvreté dans la Derzerie de Soulans et financer la construction de temples. En plus d'être un brillant mathématicien, il est aussi philosophe et se montre très sévère envers les commentateurs des doctrines anciennes qu'il estime néfastes pour la jeunesse Derzis qui s'égare en corrompant leurs croyances ancestrales.

Les Portes-Croix
Avec les croisades, les chevaliers Porte-Croix sont devenus malgré eux d'importants banquiers.
Ayant grande confiance en ces moines combattants, nombreux sont les seigneurs désireux de prendre la croix à avoir confié leurs biens à l'ordre. Les Porte-Croix se sont ainsi retrouvés assis sur une immense fortune, qu'ils ont ensuite fait fructifié en finançant les expéditions au Ponant. Par la suite, ils ont développé leurs activités économiques en octroyant des prêts à divers seigneurs, devenant une véritable banque.
Attirés par leur réputation de bons gestionnaires et leur vœu de pauvreté qui les garde de la cupidité, du moins en principe, certains seigneurs délèguent à l'ordre la gestion de leur fortune pendant que d'autres empruntent pour financer leur politique. Aujourd'hui, les commanderies de l'ordre sont devenues des coffre-forts protégés par les moines combattants et les lois divines, jetant l'anathème sur tout ceux qui voudraient s'en emparer.
Les activités bancaires des Porte-Croix ne se limitent pas à la garde des trésors, mais offrent d'autres services financiers comme le change, notamment avec les pèlerins quittant l'Empire pour voyager jusqu'au Ponant où là bas ils peuvent échanger leur lettre de change.
L'ordre des Porte-Croix est aujourd'hui très riche, grâce aux dons et aux dépôts, mais surtout grâce aux astucieux placements qui ont permit de faire fructifier leur immense patrimoine. De plus, les privilèges accordés par les seigneurs et l'Eglise, les épargnant des taxes, ont favorisé leurs activités.

Leur immense fortune leur permet de prêter aux grands comme aux plus modestes, et leur moral les empêche de pratiquer des taux d'usure excessifs. Toutefois, leur statut de clerc leur donne un important pouvoir spirituel pour punir les mauvais payeurs, qui peuvent être excommuniés en cas de retard.

Renaud Gauchin
Fils de paysan né dans le village de Lourdoux, près de Rovigny dans le Hiennois, on ignore tout de la vie de Renaud Gauchin avant son entrée dans l'ordre des Porte-Croix. D'abord simple frère sergent, il a réussi à acquérir une solide réputation qui lui permit d'accéder à des postes prestigieux malgré son statut de roturier. Ayant combattu au Ponant avec quelques contingents de l'ordre avant de rejoindre la Transgarde, Gauchin est un personnage controversé, salué pour son grand courage et sa ténacité, mais critiqué pour sa cruauté et son manque de respect pour la noblesse et le clergé.
Son caractère méchant et arrogant, mais pieux et tout dévoué à l'ordre, fit de lui le profil idéal pour devenir drapier et gérer l'immense fortune des chevaliers Porte-Croix. Ayant peu de goût pour le luxe, il ramena rigueur et discipline là où certains chevaliers avait trop prit goût aux richesses.