La maison d'Espeyrac est une puissante famille de la noblesse landaise régnant actuellement sur la vicomté du Landeron.

Les Espeyrac sont une branche cadette de la maison des Esterelide fondée par Estérel, nommé en 986 capitaine-viguier de la forteresse de Daix qu'a fait bâtir l'évêque de Beaulieu pour protéger le chemin provenant du Sud de l'Empire. Cette position stratégique permettra aux Esterelide de capter les revenus des caravanes marchandes, les faisant devenir très riche malgré un territoire modeste. Leur fortune leur permettra d'entretenir une armée de hors-la-loi avec laquelle il pourront étendre leur territoire et s'émanciper de la tutelle de l'évêque de Beaulieu, leur suzerain direct. Au XIème siècle, les Esterelide occupent un large territoire assis sur le Landéron et le Bareims, puis s'approprient la seigneurie de la ville de Beaulieu-du-Lac en y réduisant l'influence de l'évêque pour en faire leur capitale. Un cadet de la maison, Eble, fils de Guillaume Hauquin, se voit doter de la seigneurie d'Espeyrac, dont lui et ses descendants prendront le nom.

Pendant la guerre de succession de Cahogne, Alban-Amanieu apporte son soutien à Louis Fébus et lui permet de se replier dans le Landéron lorsqu'il sera battu une première fois par le comte palatin Raoul, avant d'accueillir l'armée de renfort envoyée par l'Empereur. Il sera présent au sacre de Louis et pour son soutien recevra le titre de vicomte de Landéron. Après la défaite finale de Louis Fébus et le sacre de Raoul Ier, Alban-Amanieu se retrouvera en mauvaise posture, mais il meurt en 1107 sans héritier direct, emportant avec lui la maison des Esterelide. Son cousin Raymond d'Espeyrac, dit "le Chauve", héritera de ses terres et apaisera les relations avec les nouveaux ducs de Cahogne tout en gardant le titre de vicomte octroyé par Louis.
Les Espeyracs parviendront à maintenir l'indépendance de leur principauté en jouant un habile jeu de bascule entre l'influence des ducs de Cahogne et celle des ducs de Basse-Julienne à l'Ouest. Princes lettrés, ils modernisent la vicomté, lancent une nouvelle extension de Beaulieu-du-Lac et y érigent le château de Sainte-Lucie, puis fondent une université sur le modèle de l'académie de Soulans. Ce sont les premiers à inviter à leur cour des érudits Valentin, et à travers eux se diffuse en Cahogne la renaissance culturelle venue de la péninsule.

En 1255, le vicomte Gonthier d'Espeyrac meurt six ans après son fils héritier, causant un problème de succession opposant son petit-fils âgé de 10 ans et sa fille Saurimonde. Grâce à son influence, celle-ci parvient à écarter son neveu et à s’asseoir sur le trône de Sainte-Lucie, mais arrivé à l'âge adulte, Gonthier, petit-fils du vicomte, n'aura de cesse de batailler pour faire valoir ses droits qu'il estime bafoué, d'abord par les armes, puis en en appelant à l'arbitrage du Parlement de Cahogne.
Un premier jugement est rendu en faveur de Saurimonde, déboutant Gonthier et le condamnant à l'exil. Mais les intrigues de Saurimonde qui épouse le duc de Basse-Julienne finissent par inquiéter Hugues II, le duc de Cahogne suspectant son homologue d'avoir des prétentions sur la vicomté. Hugues II rappelle Gonthier et fait rejuger l'affaire en sa faveur.
Cette décision permettra un rapprochement entre la vicomté du Landéron et le duché, les Espeyrac devenant des alliés précieux, la sœur de Gonthier épousant le fils héritier de Hugues II. Gonthier II sera le premier vicomte à rendre hommage au duc de Cahogne, se reconnaissant son vassal.

Généalogie:

Branche principale
Les Espeyrac sont aujourd'hui les plus proches alliés des ducs de Cahogne. Gonthier II est l'oncle de l'actuel duc Eudes II, sa soeur Constance la duchesse-mère, et son fils aîné, Raymond, a grandit à la cour de Soulans. On raconte que si les fils de Hugues III n'étaient pas rentrés de croisade, le duc aurait envisagé de faire de Raymond l'héritier du duché.
► Membres connus :