La maison de Cinqfoy est une ancienne famille de Cahogne trouvant son origine dans le village de Cinqfoy dont elle possède la seigneurie. Le village, dont le nom dérive de sainte Foy, est intimement lié à la légende de la sainte qui vainquit la terrible Vouivre. La famille a reprit cette légende et l'arbore notamment sur son blason, la vouivre devenant l'un de ses attributs. Issue d'un culte local, sainte Foy aurait vécu au IXème siècle dans la région des Brévennes où sévissait le dragon appelé Vouivre. Tous les chevaliers de l'Empire ayant échoués à l'abattre, sainte Foy se présenta au devant de la bête pour l'affronter et venger sa famille. Avalée toute entière par la Vouivre, sainte Foy en ressortit indemne grâce à ses prières, ouvrant le ventre du monstre de l'intérieur, le tuant au passage. Depuis, la sainte est vénérée comme protectrice des femmes enceintes.

On retrouve la trace des Cinqfoy sous les règnes des ducs Guillaume III et Jean Sans Couronne, où ils font partis de la ligue baronniale proche du couple formé par Constance de Cahogne et de Pierre de Malcoeur qui régente le duché. Grâce à leur proximité avec la régence, les Cinqfoy obtiennent d'importants privilèges qui leur permettent de dominer une partie des Landes.
En 1092, ils prennent part au complot visant à assassiner le duc Thierry l'Aigle, rendu impopulaire par ses mesures restreignant l'autonomie des barons, afin de mettre son cousin Louis Fébus sur le trône, fils de Constance de Pierre de Malcoeur, mais aussi beau-frère de Simon II de Cinqfoy.
Le complot réussit mais Louis échoue finalement à prendre la Cahogne, voyant Raoul des Landes lui usurper le titre. Raoul proclamera la commise des fiefs des Cinqfoy pour leur participation au meurtre de Thierry l'Aigle. Réfugié en Gallance, Enguerrand, finit par rentrer en Cahogne faire amende honorable après avoir échoué à trouver des partisans. Eudes Ier, fils de Raoul, accordera son pardon et restituera une partie des domaines confisqués. Par la suite, les Cinqfoy resteront des vassaux dociles mais ne retrouveront jamais leur puissance d'autant.

Les relations avec les ducs de Cahogne resteront cordiales jusqu'à l'affaire opposant Louis de Cinqfoy à Charles d'Annequin au début du règne de Hugues III. Charles, jeune écuyer de 21 ans et fils héritier de la puissante maison d'Annequin, est accusé par Cinqfoy d'avoir séduit son épouse lors d'un banquet organisé par le duc. Louis réclame justice devant le Parlement, mais l'influence de la maison d'Annequin permet à Charles d'être déclaré innocent malgré les preuves contre lui. Louis répudie alors sa femme, mais l'adultère n'ayant pas été prouvé devant le Parlement, l'Eglise somme Cinqfoy de reprendre son épouse sous peine d'excommunication, ce qu'il finit par faire.
S'estimant lésé au profit des Annequin, Cinqfoy s'éloigne de la cour ducale pour rejoindre plus fréquemment celle du comte de Porez avec qui il se lit d'amitié. Il devient un proche du comte, et le mariage de Hélisende de Cinqfoy, sœur de Louis, avec Raoul de Porez finit d'unir les deux familles.

En 1296, c'est naturellement que Louis apporte son soutien à son beau-frère Raoul lorsque celui-ci brigue le trône de Cahogne. Louis devient l'un des principales meneurs rebelles, suivant Raoul jusqu'à sa défaite finale au château de la Roche-Bouillon. Malgré sa rébellion, Louis est finalement gracié par le régent Espien de Raysac et rentre dans le rang.

Généalogie:

Branche principale
Principale meneur du parti de Raoul de Porez pendant la guerre civile, si Louis échappe à toute condamnation malgré son implication dans la rébellion, c'est uniquement grâce à l'intervention de Constance d'Espeyrac, épouse du duc Hugues III et proche de la famille de Cinqfoy.
Cette proximité avec la duchesse serait dû aux idées rigoristes qu'elle et la famille de Cinqfoy partagent. Louis, surnommé l'Apostat par ses ennemis, est connu pour être un fervent défenseur des schismatiques, tout comme sa femme Daphnée de la Roche-Bouillon et leurs enfants.
► Membres connus :