La maison de la Roche-Bouillon est une puissante famille franc-marchoise.
Très liée au folklore de la Marche-Franche, elle serait issue du chevalier Berthomay et de Padrella, troisième fille de la fée Carbalasse.

Selon la légende, la fée Carbalasse, sorcière monstrueuse vivant dans la mare aux Diables au centre du marécage des Bufflons, aurait eu 3 filles du roi Mördwym Buodaghan : Curuline, Laradwym et Padrella. Cette dernière était retenue prisonnière avec ses deux sœurs dans l'antre de la fée avec l'interdiction de sortir. Un jour,  Berthomay, chevalier cahon au service du duc Guillaume le Preux, s'égara dans les marécages alors qu'il combattait les païens. Il tomba par hasard sur Padrella qui était sortie pour prendre un bain. De suite le chevalier s'éprit de la jeune femme et décida de la prendre avec lui. Craignant le courroux de sa mère pour avoir désobéit et quitter le logis familiale, Padrella suivit Berthomay mais fut trahie par ses deux sœurs qui rapportèrent le rapt à leur mère. Carbalasse poursuivit Berthomay et le rattrapa. Après un âpre combat, le chevalier parvint à décapiter la terrible fée, et partit avec Padrella avec qui il se maria et eu beaucoup d'enfants.
En vérité, cette légende du rapt de Padrella est commune à beaucoup de familles nobles de la Marche-Franche qui aiment à faire de Berthomay leur ancêtre.
Les généalogistes de la maison de la Roche-Bouillon on cru voir dans ce personne légendaire un certain Berthold, seigneur de la Roche-Bouillon, mais il semble y avoir une incompatibilité chronologique que les moines n'ont pas jugé bon d'expliquer, Berthold ayant servit sous le règne de Foulque le Libéral, petit-fils de Guillaume le Preux.
Malgré cela, Berthold semble être le véritable fondateur de la dynastie, premier seigneur de la Roche-Bouillon, forteresse donnée en fief par le duc Foulque. Avec lui naît ce qui deviendra l'une des principales familles de la Marche-Franche.

La puissance des Roche-Bouillon atteint son apogée sous Robert Ier le Haut dont le domaine s'étend sur toute la région de la Marche-Franche comprise entre le Romarimont et la côte maritime, aboutissement d'une patiente expansion au fil des mariages, des achats et des conquêtes, menée sur plusieurs générations.
Mais l'influence de la famille décline dès le règne suivant avec Robert II l'Agité, homme faible et instable qui ne saura gérer l'immense patrimoine.
En 1264, Robert II échoue dans l'obtention du Romarimont dont il était pourtant l'héritier légitime, qui échoie à Philippe II de Saint-Saëns, favorisé par les ducs de Cahogne. Puis il se met à dos ses vassaux et la population de son domaine en menant une politique fiscale catastrophique. En quelques années seulement, Robert II parvient à dilapider l'immense trésor constitué par son père, en banquets, cadeaux et frivolités.
Dès 1271, une révolte des chevaliers bannerets inféodés aux Roche-Bouillon place Robert II sous sous la tutelle de son fils Roland le Brun. Mais le mal est fait et la famille ne se relèvera pas du règne de l'Agité.

A la mort de Robert II, on croit alors son fils Roland IV capable de redorer le blason de la maison. Mais il fera une erreur catastrophique.
En 1296, alors que se prépare la guerre civile de Cahogne, Raoul de Porez convainc Roland IV de le rejoindre dans son combat contre Hugues III en lui promettant l'obtention du Romarimont qui lui revient de droit. Roland IV se laisse tenter et sera l'un des principaux chefs rebelles aux côtés de Louis de Cinqfoy et de Tanguy de la Tour d'Arcy. Choix malheureux pour Roland IV, car la guerre se termine dans son propre fief par la défaite et la mort de Raoul après le siège et la destruction du château de la Roche-Bouillon.
Espérant récupérer le Romarimont, Roland IV n'aura finalement que destruction et ruine, voyant son domaine ravagé par la guerre et ses forteresses détruites par les armes de siège du duc de Cahogne. Pire encore : une partie de ses bannerets refusant de trahir le duc de Cahogne décide de briser leur serment d'allégeance et de se révolter. L'un d'eux, Raimbault de Dammargue, parvient à les fédérer et à se constituer une principauté sur le territoire des Roche-Bouillon, puis aide le duc Hugues III à entrer dans la Marche-Franche pour combattre les rebelles. Après la guerre, une compagnie de mercenaire engagée par Raoul de Porez et se retrouvant sans patron, décide de s'installer dans l'une des forteresses de Roland IV et de rançonner les alentours, créant de gros dégâts. En 1299, c'est au tour de la ville de St-Vigor-le-Chesnet de se révolter en s'en prenant aux agents du baron avant d'appeler Raimbault de Dammargue à l'aide.
Dépasser par les événements, Roland IV se retira dans son château en ruine pour ruminer sa défaite et maudire ses ennemis...

Généalogie:

Branche principale
Depuis le règne chaotique de Robert l'Agité, la maison de la Roche-Bouillon a perdu de sa superbe et ne domine plus la Marche-Franche. Le soutien du baron Roland le Brun à Raoul de Porez n'a rien arrangé, et la dernière bataille de la guerre civile a vu le château familiale être détruit après un long siège. Laissé sans un sou avec des décombres pour maison et un domaine ravagé, le successeur du baron de la Roche-Bouillon aura fort à faire pour redorer le blason de sa famille.
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