Le temporel Le spirituel Annexes
Annexes Vie quotidienne Arts et éducation Agriculture et artisanat La faune Le château La seigneurie La ville La guerre Médecine Navigation Superstitions Héraldique
Mesure du temps
L'Empire suit le calendrier apostolique créé par les Apôtres. Il divise l'année en 12 mois : 1. - Primembre (mars) 2. - Séquobre (avril) 3. - Ternembre (mai) 4. - Cadembre (juin) 5. - Quintembre ou Pentobre (juillet) 6. - Sénobre (aout) 7. - Septembre 8. - Octobre 9. - Novembre 10. - Décembre 11. - Hendécembre (janvier) 12. - Dodécembre (février) Chaque mois est divisé en 3 périodes de 10 jours appelés les décades. Ainsi, on parle par exemple de la première décade de Novembre, ou bien de la troisième décade de Séquobre. Certains mois se terminent par un 31éme jours qui ne fait pas partie d'une décade, souvent un jour de fête. L'année est divisée en 3 saisons : le printemps, l'été et l'hiver. Cette vision du temps ne se base pas sur l'astronomie mais sur les travaux agraires et pastoraux, sur l'observation des températures et des produits du sol. Ainsi, l'hiver correspond à la mauvaise saison, la période froide des pluies, voir de la neige ; l'été est la période chaude, la saison des récoltes ; enfin, le printemps, c'est à dire le "premier temps", car il débute le 1er Primembre, marque le commencement d'une nouvelle année et correspond à une saison de transition où la nature se renouvelle : c'est la fonte des neiges, la floraison des plantes, le réveil des animaux et la hausse progressive des températures. Le printemps débute à l'équinoxe du 1er Primembre pour terminer le 30 Cadembre. Le 1er Quintembre marque le début de l'été qui se poursuit jusqu'au 31 Octobre. Débute alors l'hiver, le 1er Novembre et termine l'année le 28 ou le 29 Dodécembre, selon qu'on se trouve dans une année bissextile ou non. Les journées sont divisés en deux fois 12 heures. Quelque soit la saison, le jour est divisé en 12 heures et la nuit aussi. Ainsi, la durée d'une heure varie selon la période de l'année ; lorsque les jours se rallongent, la durée d'une heure augmente avec. La première heure de la journée débute avec l'aurore, la 6ème heure marque le midi, et la dernière, la douzième, termine au début du crépuscule. ► Noms L’Église ne reconnaît que le nom de baptême. Ces prénoms viennent souvent du calendrier, d'un saint ou d'un martyr. Généralement, l'aîné(e) prend le nom du père (ou de la mère). En attendant, pour le différencier de son parent, l'enfant prendra un nom "d'attente" jusqu'à la mort du père ou de la mère : Perrin (Pierre), Jeannette (Jeanne), Marion (Marie)... Pour différencier les individus au nom trop répandu, un second prénom s'imposa, qui devint le nom de famille. Ce nom peut provenir de la ville natale de l'individu, du nom de son père, du métier qu'il exerce, d'une particularité physique, d'un trait de sa personnalité ou plus rare, d'un animal. Un surnom complète parfois le nom : Matthieu le Brave, Guillaume le Moche, Thomas l'idiot, Vincent le Barbue, Alexis le Sanlar, Jaizono l'illettré...Famille Le mariage est monogame et doit être reconnu par l’Église par un sacrement sans lequel un enfant né hors mariage sera considéré comme "bâtard". Les bâtards sont très mal vu, surtout chez les nobles, où ils n'ont droit à aucun héritage, du moins en théorie. L'infidélité est très sévèrement punie, surtout chez la femme, et l’Église interdit de copuler certains jours. Les divorces ne sont pas autorisés, sauf dans certains cas chez les nobles où un divorce peut être prononcé par l'Archevêque ou le Triarque. Les femmes sont surtout vues comme des reproductrices chargées de faire perdurer la lignée et d'élever les enfants en bas-ages. Chez les nobles elles servent aussi à faire des alliances entre les grandes familles. Elles sont aussi le sujet de bons nombres de poèmes exaltant l'amour courtois. Par le brave chevalier, la femme doit être courtisée, notamment lors de tournois. Selon les coutumes, elles peuvent hériter et exercer les fonctions d'un seigneur, mais cela reste rare et souvent la noblesse tentera de mettre l'héritière sous la tutelle d'un époux. Les enfants sont généralement envoyés vers les 6 ans dans le foyer d'un proche de la famille (oncle, cousin, grand-frère...etc.) pour y être élevés. Cette coutume symbolise la confiance que l'on a pour quelqu'un, et chez les nobles elle entérine une alliance aussi solide qu'un mariage. Chez les roturiers, l'enfant est considéré comme adulte vers les 14 ans, alors que chez les nobles il est ordonné chevalier qu'à ses 18 ans, mais l'âge de la maturité varie beaucoup et dépend de la personnalité des adolescents. Les enfants de roturiers aident dans les champs ou bien deviennent apprentis auprès d'un maître. Chez les nobles, les aînés sont éduqués pour recevoir l'héritage de la famille alors que les cadets sont généralement destinés à une carrière ecclésiastique. Les laïcs s'occupent de l'éducation des armes, de l'administration, du travail manuel, alors que les clercs enseignent l'écriture, la poésie, les sciences, l'histoire et la géographie. En principe, les écoles ecclésiastiques sont ouvertes à tous, mais rares sont les roturiers à savoir lire et écrire, cela est réservé à une caste d'élite formée par certains nobles (beaucoup reste illettrés) et le Clergé (qui détient la culture). Les morts sont enterrés après un cérémonial dans une église, le cercueil est placé dans un cimetière, enterré ou mit dans le caveau familiale. ► Alimentation
Manger est un acte biologique, sociale et culturel qui diffère selon les régions et la classe sociale. L'alimentation est très variée, sauf lors des épisodes de disettes et de famines qui ne sont pas rares. Les céréales, notamment le blé, forment la base de l'alimentation, avec lequel on fait du pain qui constitue le cœur du repas. Ce dernier sert souvent d'assiette, qu'on appelle alors tranchoir, sur lequel on pose les aliments. Si les paysans le mangent à la fin du repas, les riches donnent leurs tranchoirs aux pauvres ou bien les lancent à leurs chiens. La cuisson du pain donne lieu à un acte social important, les paysans étant obligés de le faire cuir dans le four du seigneur par l'intermédiaire du boulanger, qui n'est alors que celui qui cuit le pain et non celui qui le fabrique. Les fruits et légumes sont très consommés par les paysans, moins chez les nobles. Les racines (carottes, navets, betteraves, salsifis), les féculents (pois, haricots, fèves), et les légumes verts (choux,salades, bettes, cardons, épinards) sont laissés aux paysans car ayant poussés dans la terre ils sont souillés et impropres à la consommation, les nobles leur préfèrent les fruits des arbres provenant de leur vergers (cerises, raisins, poires, pommes, figues). Des forêts proviennent glands, faines, noisettes et fruits sauvages. La Valentine apporte d'importants complètements : les agrumes (oranges et citrons), les abricots, les pêches, les olives, les dattes et les précieuses épices importées du Ponant. On consomme de la viande au moins une fois par semaine, quotidiennement chez les plus riches. La noblesse se réserve la meilleur viande : gros gibiers (sangliers, cerfs) et oiseaux de prestiges (hérons, cygnes) mais aussi poulardes, oies, pintades et canards, alors que les miséreux se contentent de petits lapins, de perdrix, de pigeons et de cailles. Le porc, très répandus dans les Landes et qui présente le meilleur rapport poids/viande, est l'animal le plus consommé avec ses dérivés de charcuterie : jambons, saucisses, saucissons, pâtés, lard... On mange peu de moutons, de vaches ou de poules, car ces derniers produisent de la laine, du lait et des œufs, avec lesquels on fait du fromages, des gâteaux, du beurre, des galettes, des tourtes, ou des tartes. A cela se rajoutent les habitants des fleuves et des lacs : carpes, brochets, tanches ou anguilles...etc, qu'on mange salé, fumé ou séché. Dans les villes portuaires de la mer Adrianique, on mange du poisson frais, de la baleine et des crustacés. Viandes et légumes sont souvent accompagnés d'épices (gingembre, cannelle, clou de girofle, safran, muscade, cardamome, safran) et d'aromates (thym, laurier, ciboulette, persil, menthe, sauge, cerfeuil, estragon, romarin, ail, échalote) qui offrent une grandes variétés de couleurs et de goûts. Le sel a une grande importance dans l'alimentation car il permet de conserver les denrées périssables. Pour les seigneurs il constitue souvent une ressource importante par les taxes imposées sur sa vente. Dans les Franges Orientales, on observe d'importants particularismes régionaux dans les habitudes alimentaires. Si dans les Landes ont consomme du saindoux et de l'huile, dans le Pays-Plat, avec ses grands troupeaux de vaches laitières, on consomme surtout du beurre. Alors que les platois sont de grands consommateurs de bières, usage dit-on hérité des vikings, les vignobles des Landes, qu'on surnomme le "pays du vin", produisent les meilleurs crus de l'Empire. Certains ont acquis une solide réputation : le sangrouge, le viverose, le pomerousse ou encore le roussec, diffèrent des simples piquettes par leurs couleurs, leurs goûts, leurs fruités, leurs arômes. Les landais consomment jusqu'à 2L de vin par jour, qui n'est souvent que de l'eau aromatisé, les vrais vins étant réservés à la noblesse. La Cahogne est aussi connue pour ses nombreux fromages, notamment provenant des Maurannes : la rondelle des moines, le montfort, le vieu-pavé, le bièvre cendré, l'ostremont, l'argenot, la pavette, la rochegalette, le samaritain, la roue de lys, le poivre-duc et bien d'autres encore. Le Mauriac, produit dans la région du même nom, est une eau-de-vie de vin très répandue. [ /!\ les pommes de terres, le maïs, les tomates, le chocolat...etc, ne font pas parti de l'alimentation médiévale étant donné qu'ils proviennent d'Amérique. Ils n'existe donc pas dans l'univers du forum.]
Habillement La doctrine triaphysite refusant le faste et condamnant l'extravagance, la mode reste très simple chez les riches comme chez les plus pauvres. Les hommes portent des tuniques de laine. Les gens aisés rajoutent un surcot de lin serré par une ceinture. Il y a des vêtements spéciaux pour voyager. Les coiffes sont répandues, de la simple cale de toile pour les paysans jusqu'au chaperon drapé pour les nobles. Les chaussures sont des poulaines allongées ou des souliers en cuir verni pour les riches, de simples sabots pour les plus pauvres, des bottes à qualité variable lorsque la météo le demande. Les aristocrates portent de larges mantels fixés à leur épaule gauche comme signe de statut social. Les seigneurs les plus puissants aiment se couvrir de longues capes de velours et de soie importés de l'étranger. La mode est un véritable signe de statut social et peut même révéler beaucoup sur une personne : les riches aristocrates ou les marchands influents aiment porter de grands vêtements fins, doux et luxueux, alors que les puissants préfèrent des vêtements unis aux coupes droites et austères, comme un uniforme militaire. Les femmes portent un vêtement appelé arbitrairement "robe". Il s'agit de grandes cottes auquel les femmes de la noblesse rajoutent des fourrures en hiver. Leurs robes sont ajustées au niveau du buste puis évasées à partir de la taille. Les chemises sont portées sur le corps, et il y a des jeux avec des manches cousues de manière très ajustée par les dames servantes. Exposer de la peau est très mal vu. Pourtant, sous l'impulsion de la mode valentine venue du continent, s'affichent de plus en plus dans les cours de l'Empire des vêtements beaucoup plus fins et échancrés qui laissent dévoiler des bustes et des épaules. ► Loisirs Le travail dans les champs laisse peu de place aux loisirs pour les roturiers qui ne se contentent que des fêtes populaires ou religieuse organisées dans leurs villages. A l'inverse, les loisirs occupent une grande place dans la vie des nobles. Les nobles, à qui appartiennent les forêts, profitent des plaisirs de la chasse : la chasse à cheval accompagnés de chiens et d'écuyer, ou la chasse aux faucons, ouverte aussi aux femmes. L'autre passe temps favoris des nobles sont les tournois et les joutes. Les tournois, organisées par les grands seigneurs, attirent tous les chevaliers de l'Empire, voir d'au delà de la mer. Ils donnent lieu à de grandes fêtes. En règle général un tournois se déroule en plusieurs épreuves : il peut y avoir une joute, c'est à dire un duel où deux cavaliers armés de lances tentent de se désarçonner ; un duel à l'épée ; un combat en groupe ; une course de cheval ; du tir à l'arc...etc. Le gagnant est celui qui obtient le plus de point dans toutes les épreuves. Les participants s'affrontent dans la courtoisie, mais parfois arrivent des accidents, des blessés graves et des morts. Certains rivaux en profitent pour régler leur compte et feront tout pour s'entre tuer. C'est aussi l'occasion pour charmer les princesses et obtenir leurs mains. Les jeux d'esprit ou de hasard sont aussi très prisés  : les jeux de cartes, les jeux de dés, le trictrac, mais surtout les échecs, arrivés depuis peu de l'étranger, qui mette en épreuve le sens stratégique des chevaliers. Enfin, tous les seigneurs ont en commun l'amour des grands banquets. Un banquet est l'occasion de réunir du beau monde, de faire des rencontres et de partager. Pour le seigneur, c'est un moyen de montrer sa fortune et sa puissance mais aussi sa grande générosité. Il en profitera ainsi pour s'assurer de la fidélité de ses vassaux et courtisans. Les banquets sont généralement accompagnés de musiques, de troubadours et de danseurs. On s'y amuse beaucoup jusqu'à tard dans la nuit.
Sources images : Luis Meléndez Simon Renard de Saint-André
ArtsLittérature La littérature a toujours été dominée par les Textes Sacrés du Codex, par les sermons, les hagyographies et les drames liturgiques, mais depuis peu, une littérature laïque et profane est apparue, notamment avec la culture courtoise. En Cahogne, on raffole des romans de chevalerie principalement inspirés par la matière de Cantabrie. Le "roman des 7 rois", contant les aventures des 7 hauts rois Mördwyms, est certainement le plus populaire d'entre tous. ► La musique
Jusqu'à aujourd'hui la musique a surtout été un art religieux pratiqué par les moines avec pour unique instrument la voix humaine. Avec la propagation des troubadours est apparue la musique profane accompagnant les poèmes et les chansons de geste grâces à divers instruments à cordes et à vent. Les troubadours sortirent la musique des églises et des monastères pour l'inviter dans les châteaux lors des banquets, dans les tavernes et dans la rue. On distingue deux sortes d'instruments de musiques : les hauts instruments, destinée à être joués en pleine air et produisant un son fort ; et les bas instruments, pour la musique d'intérieure, produisant un son plus doux. Ainsi, pour la première catégorie on retrouve le tambour, la cornemuse, la trompette, la chalemie* ou encore le cornet à bouquin*. Pour la seconde, on trouve diverses flûtes, le luth, la vièle, la citole*, la mandore*, la cithare, la guiterne*, la lyre, la harpe ou encore le psaltérion*. Le moine Chlodmer révolutionna l'écriture de la musique par son traités appelé Micrologus qui crée un nouveau système de notation et innove les pratiques et les méthodes musicales. Actuellement, le troubadour Lanselet passe pour le meilleur musicien du monde, un génie capable de jouer de tous les instruments en plus de chanter et de composer ses propres partitions. EducationL'école L'école est d'abord née dans les monastères avant que la réforme de l'Eglise n'oblige chaque diocèse à posséder une école épiscopale pour aider à la diffusion de la culture liturgique. Comprenant qu'il était important de développer l'enseignement pour améliorer la diffusion du Dogme triaphysite aux fidèles, plusieurs écoles presbytérales se sont ensuite créées. L'école apprend à lire et enseigne la morale à travers des psautiers*et des fables. Avec la révolution culturelle et la simplification de l'écriture, on commença à enseigner l'art d'écrire. Puis l'essor du commerce nécessita d'apprendre à compter, sur ses doigts puis sur un abaque*. Bien que l'école soit ouverte à tous les fidèles, peu d'enfants de paysans y vont. On y trouve des fils d'aristocrates et de bourgeois, mais aussi des filles car on estime que les femmes doivent elle aussi savoir lire et écrire. L'école est entièrement administrée par l’Église. C'est l'écolâtre, nommé par l’évêque, qui délivre les permis d'enseigner et surveille les programmes. ► L'université Une université est une corporation de maîtres et d'élèves assurant la formation des agents administratifs et ecclésiastiques. Celles de Roxemberg, de Shuden et d'Odderberg en Ostromanie, de Reino, de Pavène et de Calà en Valentine, et celle de Lindholm en Wisimanie, sont parmi les plus réputées et célèbres du monde. L'Académie de Soulans est une université fondée par le duc Lothaire et reconnue par une bulle de l'Archevêque en 1204 qui lui accorda l'immunité et le privilège d'exemption face à l'évêque de la ville. Elle obtint des ducs d'importants privilèges (exemption fiscale et judiciaire) qui en fit une sorte d'état indépendant du duché : elle est indépendante à la fois du clergé et du pouvoir laïc, établit ses règles et juge ses membres. Mais le duc garde un droit de regard sur la désignation des maîtres des chairs. Elle est la principale université de théologie et de droit canon des Franges Orientales qui forme des diplomates, intendants et religieux d’une très grande qualité. L'université est organisée autour de quatre grandes facultés : la faculté des Arts (lettres et sciences), la faculté de théologie (la plus importante et prestigieuse), la faculté de médecine et la faculté de droit. Le cursus débute par la faculté des Arts qui assure un enseignement général où les étudiants, âgés entre 13 et 20 ans, vont s'initier à la philosophie, à la logique et aux sciences. Ensuite, l'étudiant devra choisir entre l'une des 3 autres facultés. Les facultés décernent trois grades : le baccalauréat, donnant le droit d’assister le professeur ; la maîtrise, marquant l’intronisation dans la corporation ; et le doctorat, faisant du titulaire un maître dans sa discipline. Obtenir le baccalauréat ès arts (décerné par la faculté des arts) est un préalable indispensable à l'accès aux trois autres facultés. Il est considéré comme le grade le plus bas. Compte tenu du prestige de la faculté de théologie, le doctorat dans cette science est supérieur aux autres doctorats. chaque gradué se différencie par un costume différent : les bacheliers ès arts portent une robe noire ; les bacheliers des autres facultés une robe noire et un chaperon de fourrure ; les maîtres s'habillent d'une robe rouge ; et les docteurs portent la robe pourpre. Seuls les docteurs en théologie sont autorisés à porter la robe pourpre en plus du bonnet de la même couleur. Les facultés élisent leur doyen, qui les représente au tribunal, ainsi que le recteur, le chef de l'université qui préside le tribunal. Celui-ci juge les différends, réglemente les enseignements, délivre les diplôme et administre les finances. Aujourd'hui, c'est surtout la Valentine qui compte les enseignants les plus réputés du monde, comme Giovanni di Speca, dit Jean Valentin, ou le philosophe Fiorenzo di Scaboni, appelé Scabon. Mais la Cahogne compte aussi de prestigieux professeurs comme Adémar de Lugarès. ► La théologie La théologie est la reine des sciences. C'est l'art d'étudier les textes sacrés et de chercher à répondre aux grandes questions que pose la religion. Elle discute de la nature de Dieu, des Hommes, de leur lien, du libre-arbitre, des démons ou encore de la fin du monde, en s'appuyant sur le Codex et ses commentaires. La théologie actuelle tente d'harmoniser la foi et la raison, en tirant des arguments de l'intellect et plus des autorités traditionnelles que sont les Apôtres. Depuis la croisade, elle est très influencée par le redécouverte des textes des anciens philosophes comme Lusimac, Apotiphase, Cassion, Cymaque l'Ancien ou Siponte Emilion. Actuellement, la théologie est menée par 3 grands penseurs : Etienne Templier, auteur de la "somme théologique", et les deux érudits Valentins Gondin d'Apoli et Pierre Vital, qui réalisèrent une synthèse entre la foi et la philosophie de Lusimac. ► Les arts libéraux Les arts libéraux sont des outils préparatoires à maîtriser pour se consacrer à la théologie, la seule vraie science. Ils s'opposent aux arts mécaniques et se divisent en deux catégories : les arts du trivium, ou arts de la parole, regroupant grammaire, rhétorique et logique ; les arts du quadrivium, ou arts du nombre, c'est à dire arithmétique, musique, astronomie et géométrie. Les arts libéraux constituent la base de l'enseignement dispensé notamment par la faculté des arts. Il est nécessaire de les maîtriser pour accéder aux facultés supérieures.
Sources images : Edmund Leighton
Agriculture L'exploitation de la terre est la source du pouvoir et de la richesse. Elle occupe la grande majorité de la population. Dans l'espace de la seigneurie, les seigneurs dirigent les travaux agricoles des paysans dans les tenures et la réserve. Le siècle dernier a permis l'essor de l'agriculture grâce à plusieurs innovations, permettant aux paysans d'en tirer un surplus commercial qui se retrouva sur les étales des marchés pour se diffuser à travers le pays. La production agricole varie d'une région à l'autre, en fonction du climat, du sol, du terrain et des volontés du seigneur local. Les céréales occupent la très grande majorité des champs. Les blés (froment, orge, épeautre, millet, avoine), qui forment la base de l'alimentation, poussent dans tout le pays. On distingue le blé blanc, le forment, le blé noir, le sarrazin. Le froment est la céréale noble, la plus consommée, qui donne un pain de bonne qualité. L'avoine pousse principalement dans le Nord, la terre trop sec du Sud l'empêchant de s'épanouir. On l'utilise en bouillie, mais surtout pour les chevaux. L'orge, qui sert aux bétails et à la fabrication de la bière, est une céréale d'hiver. Dans les régions montagneuses, on cultive du seigle. Enfin, dans les régions humides on peut retrouver quelques cultures de riz. Dans les pays plus chauds poussent l'olivier avec lequel on fait de l'huile, ainsi que le palmier-dattier et des cultures de canne à sucre (appelé aussi "miel de roseau"). On trouve aussi des vignes qui donnent du vin, boisson très consommé au quotidien. Les villes et villages sont souvent entourés de vergers qui donnent des fruits (pommes, poires, oranges) et de zones de maraîchage qui donnent des légumes (oignons, ails, poireaux, laitues, betteraves, navets, radis...etc.).   Dans une moindre mesure, on cultive aussi des plantes tinctoriales (la guède ou pastel, la garance), médicinales, à parfums, ainsi que des plantes textiles (lin, coton, chanvre). Les épices, ou aromates (cannelle, casse, poivre, safran, curcuma, muscade, girofle, cardamome, piment, gingembre...), issus des végétaux (écorces, racines, feuilles, fruits, gousses) sont cultivées principalement en Ponantique et font l'objet d'un commerce très lucratif. Les forêts apportent des glands, des faines, des noisettes et autres fruits sauvages. L'élevage est surtout constitué de moutons et de chèvres. Pour des raisons climatiques, les bovins sont moins présents dans le Sud mais on en trouve beaucoup dans le Nord. A l'inverse, dans les Landes on élève beaucoup de porcs, qui donnent plus de viande par rapport au poids. Quasiment chaque ferme possède sont poulailler. Dans les grandes plaines, on trouve quelques chevaux, souvent réservés aux seigneurs. L'élevage donne de la viande, mais aussi du lait, des œufs, de la graisse, du suif, du cuir et de la laine, des plumes... Dans les pays secs, l'irrigation est très importante et les différents systèmes sont très élaborés : barrages, grands canaux, canalisations souterraines, procédés élévatoires, roues hydrauliques, puits artésiens...etc. Cette particularité favorise la vie collective et l'habitat groupé ; la répartition de l'eau se fait généralement par les autorités locales. Pour travailler la terre, les paysans utilisent divers outils, notamment la charrue, tirée par un bœuf et qui sert à aérer la terre. Mais c'est un outil cher nécessitant du fer et un animal de trait. Dans le Sud on lui préfère l'araire simple, tirée à bras d'homme et qui suffit à la terre plus sèche. On utilise beaucoup de fumier comme fertilisant. Les agriculteurs utilisent aussi la houe, la serpette, la fourche, le râteau, la faux et la faucille, le fléau, la hache. Ces outils servent d'armes en temps de guerre ou lors des révoltes populaires. ► Artisanat Les campagnes subsistent à leur propre besoin où pendant les périodes de jachère* les paysans se transforment en artisans. Les industries spécialisées se trouvent surtout dans les bourgs et les grandes villes. Parmi les industries artisanales les plus importantes on retrouve le travail du textile qui produit draps, vêtements, voiles, toiles... Les métiers du textiles sont très nombreux et divisés, allant du tissage jusqu'à la teinture. L'industrie textile est alimentée par les cultures de lin, de chanvre et de coton, par les élevages de moutons qui donnent de la laine, et par le commerce de la soie ; auxquels s'ajoutent les cultures de plantes tinctoriales : garance (rouge), gaude (jaune), guède et indigo (bleu), noix de galle et racines de noyer (noir), différentes herbes (vert), ou encore cochenille (rose), lichens (rouge violacé) et murex (pourpre). Les villes drapantes du Pays-Plat (Vaucouleur, Bassel, Conday, Vassy, Belfort...etc.) produisent un tissu d'excellente qualité très réputé à travers le monde. Il existe aussi une grande industrie du fer produisant divers éléments métalliques (pour les outils, la charrue) des armes et des armures. On travaille aussi le verre, l'orfèvrerie et la céramique, ou encore la fabrication du parchemin à partir des peaux de jeunes veaux (le vélin). Dans les villes, les artisans se regroupent en corporations par métier et occupent souvent une rue particulière. Les ouvriers qualifiés ont un bon niveau de vie, mais les ouvriers non-qualifiés sont proches des marginaux. Les métiers forment une hiérarchie : les maîtres, les compagnons et les apprentis. Seuls les maîtres sont habilités à ouvrir une boutique. Les compagnons sont employés par les maîtres à qui ils peuvent louer les outils et les ateliers. Les apprentis sont souvent de jeune enfants à qui les maîtres apprennent le métiers. Il existe une hiérarchie entre les métiers, selon la spécialisation et la pureté ou l'impureté. Ainsi, les bouchers qui font couler le sang sont mis à l'écart. Les métiers forment parfois des guildes qui peuvent être très puissantes.
La faune domestiqueLes animaux d'élevages Depuis des siècles l'Homme pratique l'élevage. Dans le Sud, on trouve principalement des ovi-caprinés (moutons et chèvres), qui donnent de la laine, du lait et de la viande ; dans le Nord, on retrouve plutôt des bovins (vaches laitières, boeufs) qui fournissent viande, cuir, graisse et lait, mais aussi leur force pour tirer les charrues, la herse et les chariots, et faire fonctionner certains moulins. Reste les porcs, qu'on trouve partout mais qui tendent à diminuer avec les défrichements, donnant d'importante quantité de viande ; et les volailles (poules, oies) élevées dans les fermes et qui fournissent des oeufs, des plumes, de la viande. A côté, dans une moindre mesure, on élève des abeilles dans les ruches pour récupérer le miel. ► Les chevaux Les chevaux sont désignés selon leur fonction. L'affrus est un cheval de trait, c'est à dire servant à tracter des véhicules. Le sommier quant à lui est un cheval de bât, servant à transporter de lourdes charges sur son dos. Ces deux sortes de chevaux servent principalement aux marchands pour transporter leurs biens sur les routes. Les chevaliers utilisent 3 types de chevaux différents : le palefroi, servant à la marche, un cheval prestigieux coûtant très cher ; le coursier, un cheval rapide utilisé occasionnellement à la guerre ; le destrier, le cheval de guerre par excellence. Les chevaliers les moins fortunés et les écuyers en apprentissage montent un roncin. C'est le cheval le plus répandu, utilisé par la plupart des hommes d'armes.   ► Les animaux de la chasse Le chien, meilleur ami de l'homme, est le plus utilisé à la chasse pour poursuivre cerfs, sangliers ou lapins. Descendant du loup domestique, on distingue cinq sortes de chiens de chasse : l'alan, le lévrier, les chiens courants, l'épagneul et le matin ; chacun de ces types de chien étant lui même divisé en plusieurs catégories. Les seigneurs disposent de véritables meutes de chien qu'ils entraînent à la chasse, logées dans des chenils au sein des châteaux. Autre animal utile à la chasse : le faucon. Animal précieux et prestigieux, la fauconnerie fait partie des arts nobles que pratiquent les Princes. Dans une moindre mesure, beaucoup de foyers possèdent un chat, utile pour chasser les nuisibles comme les rats et les souris ; mais les chats ont mauvaise réputation, notamment à cause de la légende des mandragots, les compagnons des sorcières. La faune sauvageLe gibier Désigne l'ensemble des produits de la chasse (hors faune aquatique). On distingue le gibier à plumes (canards, faisans, perdrix), le gibier à poils (lapins, lièvres, sangliers, chevreuils) et le grand gibier (cerfs, orignal). Le gibier à poils se retrouve partout dans l'Empire, et le grand gibier se chasse principalement dans les grandes forêts. ► Le leu Animal sauvage le plus répandu, le leu (ou loup) fascine et effraie. On le trouve partout : dans les forêts, les plaines et jusque dans les villages où les grands défrichements l'ont rendu voisin des Hommes. Bête malfaisante par excellence, rusé et patient, il est réputé pour être le responsable des disparitions de bétail et d'enfants. Il profite des épidémies, des famines et de la guerre pour s'introduire dans les habitations et dévorer les occupants. Le loup est réputé diabolique et est chassé pour être exterminé. C'est souvent que les baillis offrent des primes pour la destruction de ses parasites qui gangrènent la vie des paysans. ► L'ours brun L'ours est un monstre redouté : massif, puissant et rapide, il est capable de courir, de nager et d'escalader. Il vit en solitaire, généralement le jour, et habite les cavernes où il y passe notamment la saison froide pour hiverner. Les ours sont chassés par les Hommes les plus téméraires car leur fourrure vaut une fortune. A l'inverse, l'ours s'attaque peu aux Hommes, trop timide et peureux pour ça, mais il défendra son territoire et sa progéniture avec ardeur. En Cahogne, on trouve des ours principalement dans le massif des Aiguilles. ► Le lynx Félin habitant dans le Nord, aussi appelé "loup-cervier", le Lynx est reconnaissable par ses oreilles pointus, ses favoris, sa courte queue et ses longues pattes. C'est un chasseur solitaire, s'attaquant au crépuscule aux petites proies (lapins, oiseaux) comme aux plus grosses (chamoix, chevreuils). Il s'attaque rarement aux Hommes, à moins d'y être contraint, mais la légende du loup-cervier raconte l'histoire de lynx se transformant en loup pour manger la cervelle humaine. ► Les habitants des eaux En eaux douce, on peut trouver des lamproies, des esturgeons, des anguilles, des loches, des truites, des tanches, des lotes, des brochets, des bars et bien d'autres encore. Au large, habitent des phoques, des dauphins, des saumons, des espadons, des truites de mer ou encore de la morue. Dans la mer du Nord, on peut tomber sur des baleines et des orques.
Le château est le logement fortifié du seigneur châtelain. C'est le point de fixation de la puissance seigneuriale, symbolisant le prestige et la domination sur la terre. C'est un privilège social et politique, réservé aux plus puissants, tous les nobles ne parviennent pas à devenir châtelain, seule l'élite peut prétendre à devenir barons. Les châteaux sont souvent l'objet de conflit. En Cahogne, la construction d'un château est contrôlée par le duc. Un château construit sans son autorisation est appelé "château adultérin".   ► Le château comme forteresse L'enceinte du château est protégée par de puissantes murailles de pierre de 1 à 3 mètres d'épaisseur pour une hauteur de 10 mètres ou plus. Le cœur de la muraille est constitué de mélange de cailloux, de sable et de chaux. L'enceinte peut être entouré d'un fossé d'une profondeur de 10 mètres et parfois remplis d'eau si les conditions le permettent (on parle alors de douves), les rendant impossible à combler, mais les fosses sèches sont plus fréquentes. Sa fonction est d'empêcher les attaquants de monter sur les murailles et de gêner leur travail de sape. Pour entrer dans le château, le fossé est franchi grâce à une passerelle de bois amovible appelé pont-levis, généralement encadrée par deux tours jumelles reliées l'une à l'autre au premier étage permettant la mise en place d'un assommoir*. L'entrée dans l'enceinte du château est fermée par une herse, une grille de bois renforcée de fer, et par une porte recouverte de métal ou de cuir bloquée par d'énormes barres de bois. Les murailles possèdent des fentes appelés archères pour permettre à un tireur de lancer des flèches sur les assaillants. Les courtines* sont aménagées de hourds, des galeries de bois qui surplombent le sol. Grâce à des ouvertures dans le plancher, on peut atteindre les adversaires qui tentent l'escalade ou la sape des murailles. Certains châteaux sont munies de machicoulis, avec la même fonction que les hourds mais avec l'avantage d'être en pierre, évitant les incendies. Le château est généralement construit sur une motte, un point élevé pour dominer son territoire et observer l'arrivée des ennemis. Ils sont soit construit en bois soit en pierre.
Le château comme habitation Le château est aussi le logis du seigneur. On doit y trouver tout ce qu'il faut pour la nourriture : cuisines, celliers, greniers ; pour la prière, avec la chapelle privée du seigneur ; et pour la réception, avec la grande salle d'apparat où le maître des lieux reçoit ses hôtes et organise ses fastueux banquets. La chambre conjugale, que domine la châtelaine, se trouve dans le donjon, la plus haute tour du château. La garde-robe est la pièce la plus privée où le seigneur s'habille. On peut aussi trouver une salle d'armes, où les chevaliers s'entraînent, une geôle, pour les prisonniers, ou encore une salle réservée à la garnison. Le mobilier est sommaire, avec de simple coffres, chaises, bancs, tables, grossièrement façonnés car recouverts de coussins, tapis ou tissus brodés. Les lits sont fait avec des sommiers de sangles ou des planches de bois et des matelas de laine. On accroche des tentures aux poutres pour fragmenter les grandes pièces et créer des espaces d'intimité, faisant obstacle par la même occasion aux courants d'air qui sont nombreux dans ces constructions de pierre. Ces teintures, souvent de couleurs vives et décorées, sont avec les armes et les écus accrochés aux murs ainsi que les pièces de vaisselles précieuses, les seuls ornements du logis seigneurial. Le chauffage des pièces est assuré par des braseros*. Les cheminées servent surtout à la cuisson des aliments, mais peuvent aussi servir au chauffage. Certains châteaux disposent de poêle, qui offre un chauffage de meilleur qualité et de consommation moindre. Dans le Sud, les températures étant clémentes, les châteaux ont rarement besoin d'être chauffés et les cheminées ne sont allumées que pour le plaisir de contempler les flammes. Les châteaux possèdent des latrines, summum du confort, qui servent aussi à évacuer les eaux usées et les détritus. L'eau est une ressource primordiale. Elle est vitale en cas de siège prolongé. C'est pour cela que sont aménagé à l'intérieur des châteaux des puits et des citernes. Parfois l'eau est acheminée à partir du puits jusqu'à la cuisine et ses dépendances avec des canalisations de plomb et d'étain. Au pied du château se trouve la basse cour circonscrit dans une première enceinte de pierre. On y trouve l'étable, les écuries, le chenil, le moulin et le four, le grenier. ► Le château comme centre de pouvoir En plus de sa fonction militaire et résidentielle, le château peut avoir une troisième fonction cette fois administrative. Point d'ancrage de l'autorité seigneuriale, à la fois symbolique et réel, c'est un lieu d'exercice du pouvoir avec sa salle des archives où sont entreposés les diplômes, traités et chartes octroyés par le seigneur, documents indispensables à son gouvernement, la salle du trésor abritant la fortune matérielle du prince, les geôles et oubliettes, symboles du pouvoir coercitif du seigneur, et les grandes salles d'audiences dans lesquelles le seigneur reçoit les doléances de ses sujets, rend la justice, accueille ses vassaux et encaisse les impôts que viennent lui apporter les vilains. Pour finir, les geôles du château représentent.
La seigneurie est la plus petite division du territoire féodal. C'est un mode d'exploitation de la terre où les seigneurs imposent leur pouvoir aux manants. La seigneurie peut être rurale comme urbaine (voir la ville) et se divise en deux catégories : la seigneurie foncière et la seigneurie banale. ► La seigneurie foncière Dans la seigneurie foncière, le seigneur ne possède que des droits sur la terre et non sur les personnes : il n'a aucune autorité sur les manants, aucun pouvoir de contrainte et ne possède pas la justice. Les paysans louent la terre du seigneur, la tenure, en échange du cens, une taxe fixe et annuelle, et exploitent pour son compte la réserve, par corvées ou contre un salaire. ► La seigneurie banale La seigneurie banale est une seigneurie foncière où le seigneur possède la puissance publique, appelée droit de ban, c'est à dire le pouvoir d'ordonner, de punir et de contraindre. Le seigneur est maître de la haute et/ou de la basse justice. En tant que tel, les banalités sont les monopoles économiques que détient le seigneur : les taxes contre l'utilisation obligatoire par les paysans de son four, son moulin, sa meule, son pressoir ; les péages ; la taille ; les taxes sur les forêts... Le seigneur peut aussi exiger un service militaire et enrôler des manants pour la guerre. ► Le seigneur Le seigneur est le chef de la seigneurie. Il peut être un chevalier mais aussi une personne morale, comme un monastère ou une ville. Les seigneuries sont souvent héréditaires, mais indivisibles. Ainsi, il peut y avoir des co-seigneurs, souvent de la même famille, se partageant les pouvoirs et les revenus des terres. En Cahogne, les seigneuries possédées par le duc forment le domaine ducal. D'autres ont été réunies pour former des "honneurs" à la tête desquels sont nommés des barons. Généralement, la direction de la seigneurie est déléguée à un intendant, parfois nommé parmi les villageois. Le seigneur a en effet rarement le loisir de s'occuper de ses domaines, souvent absent pour mener la guerre ou bien vivant à la cour de son suzerain. L'intendant dispose alors des droits délégués par son seigneur : il surveille les travaux agricoles et lève les impôts. Il entretient le château mais n'y vit pas, occupant plutôt la plus belle maison du bourg castral. Si le seigneur n'est jamais présent, l'intendant peut devenir un véritable tyran, agissant comme le vrai maître du domaine. Il engage alors des soldats, distribue les honneurs à ses proches et punis ses ennemis. Il profite de sa position pour s'enrichir personnellement. Pour éviter les abus, le seigneur peut nommer un bailli, un officier itinérant chargé de surveiller l'administration des intendants et de maintenir l'ordre sur son domaine en rendant la justice. Le bailli peut juger en appel les affaires civiles. ► La maison forte La maison forte, ou manoir, est la demeure fortifiée du chevalier-banneret, occupant un niveau intermédiaire entre la ferme et le château. Édifiée sur une motte qui surplombe le paysage, elle se distingue du simple corps de ferme par l'ajout de fortification de pierre ou de bois : tours, palissades, créneaux ou fossés. Militairement, la maison forte présente peu d'intérêt et n'égale en rien la puissance d'un vrai château, sa fonction est surtout symbolique pour montrer aux paysans la présence de leur seigneur. ► Les paysans La paysannerie se divise en deux : les hommes libres et les serfs*. Les hommes libres cultivent des alleux* ou louent une parcelle au seigneur. En dehors du cens pour la location de la terre, ils ne doivent aucune redevance ni service, sont exempts d'hommage et sont libres de quitter la seigneurie pour une autre. En revanche, les serfs sont attachés à une terre et à un maître, sans pour autant avoir le statut d'esclaves : ils sont libres de vivre en famille et de posséder quelques biens, mais doivent exploiter une partie du domaine pour leur seigneur, la réserve, et payer tous un tas d'impôts comme le champart, la blairi, le paisson ou le forage en plus de taxes exceptionnelles comme la mainmorte au moment d'un héritage ou le formariage pour se marier à l'extérieur de la seigneurie. Les paysans sont tous soumis à la justice du seigneur et doivent fournir un certain nombre de soldat pour le service d'ost. Le XIIème siècle a vu le recule des hommes-libres qui se sont mit, de gré ou de force, sous l'égide d'un seigneur pour les protéger. ► La réserve La réserve est la partie des terres arables de la seigneurie réservée au profil du seigneur. Elle est exploitée par les serfs ou par des salariés libres et se situe proche de la maison forte ou du château. Elle s'étend sur les cours d'eaux, les bois et les étangs. ► Les tenures Les tenures sont les portions de la seigneurie que le seigneur concède aux paysans qui deviennent alors des tenanciers. Contre un impôt annuel, en argent ou en nature, le vilain obtient le droit d'exploiter la terre et d'en tirer les bénéfices. Les tenures sont recensées dans le livre terrier, qui enregistre les redevances dû au seigneur en plus des coutumes, des droits et des obligations. ► Habitations Un petit bourg castral est souvent construit au pied du château ou proche. Les hameaux et villages de la seigneurie dépendent du bourg où sont rassemblés le marché, les centres administratifs, le bureau de l'intendant, l'église et les artisans. Le bourg est parfois fortifié, les habitants se chargeant eux même de la surveillance des portes et des remparts. Les villages sont des rassemblement de maisons de paysans où peuvent se trouver une église et quelques artisans. Chaque village a son chef élu par les villageois qui les représente dans le bourg auprès des officiers du seigneur. Les hameaux sont composés de groupes de maisons trop éparpillés dans les terres pour former un village.
Les villes ont profité de l'essor démographique et de l'exode rural de ces dernières années. Elles sont aujourd'hui de grands marchés agricoles et des centres de pouvoirs, notamment religieux par l'intermédiaire de l'évêque. Les plus grandes comptent jusqu'à 20 000 habitants, les moyennes environ 10 000, mais la plupart des centres urbains sont des bourgs concentrant les organes administratifs de la campagne alentour ne dépassant pas les 500 habitants. La Cahogne compte 19 grandes villes. Soulans, la capitale, est la plus grandes villes du pays avec ses 21 000 habitants, suivit de Vaucouleur (19 000), Rodiez (18 500) et Saint-Galant-des-Monts (16 000). ► Architecture Le plan des villes et la répartition des espaces trahissent leurs origines : en damier, circulaire, anarchique...etc. Souvent, les habitations se sont polarisées autour de pôles attractifs : château, manoir, abbaye, église, sanctuaire, marché ; quand les villes n'ont pas été créées de toute pièce sur la volonté d'un seigneur par la création d'une "villeneuve", appelée aussi bastide. L'architecture s'exprime surtout par les monuments sacrés et civils, la construction d'églises, de monastère, de palais. Les nouvelles techniques du Xème siècle ont révolutionné l'art monumental ; les églises voient apparaître les voûtes, les colonnes, les coupoles et les arches, au détriment de la luminosité à cause de la suppression des fenêtres afin de pouvoir soutenir les constructions. La grandeur des édifices religieux est exacerbée par les abbatiales de l'ordre des Cramoisis pour qui "rien n'est trop beau pour honorer Dieu". Parallèlement se développe l'art du décor : les monuments sont habillés de peintures murales, de fresques, de tapisseries, de sculptures, de vitraux, illustrant des scènes religieuses ou historiques. On donne une grande importance à la géométrie et à la symétrie, symbole de l'harmonie.   A côté de la magnificence des bâtiments religieux et nobles se trouvent les habitations privées des simples citadins, héritières de la maison rurale. Au Xème siècle, avec la poussée démographique et l'exode rural, l'augmentation de la population urbaine a entraîné l'apparition de maisons étagées en pierre. Au rez-de-chaussée se trouve la pièce à vivre ouvert directement sur la rue. Pour les artisans, elle sert aussi d'atelier et de boutique, mais certains métiers privilégient l'étage pour des raisons de sécurité, comme les orfèvres, ou pour la luminosité, comme les tisserands. A l'étage se trouve les chambres de la famille. Les maisons sont souvent très sombres, car les fenêtres sont un luxe. Ces dernières sont faites de lames d'albâtre, de vitraux colorés, de vitrage ou de toiles huilées ou cirées, puis fermées par des volets de bois. Chez les plus riches, la maison se distingue par sa taille et son confort. La pièce principale est agrandie par une cuisine et une garde-robe. A l'habitation s'ajoutent une cour, des jardins, des écuries, une chapelle privée, une tour, et des éléments de fortification qui rappellent les maisons fortes de la campagne. On y trouve un système d'évacuation des eaux usées, des latrines, des bassins et des puits filtrants. Pour les riches comme pour les plus pauvres l'ameublement reste succinct : coffres, étagères, placards, dressoirs, tables souvent à tréteaux, bancs, chaises, cuves. Les murs sont souvent décorés de tapisserie et les sols de tapis. Les lits sont faits de cadre de planche rempli de paille avec un matelas de plumes ou de déchets textiles. ► Infrastructures Les grands centres urbains accueillent tous les bâtiments nécessaires à l'activité des citoyens : religieux, politiques, sociaux, économiques et résidentiels. Chaque ville possède son église principale à côté de plusieurs autres édifices subsidiaires, qui devient une cathédrale si la cité est un siège épiscopal, ou une abbatiale si elle dépend d'une abbaye. C'est souvent le plus grand et le plus beau bâtiment de la ville. Les édifices religieux sont des points de sociabilisation où se réunissent les communautés pour la prière. On y trouve aussi les écoles et les centres de soin tenus par des prêtres ou des moines comme les hôtels-dieu.   Autres lieux favorisant le ciment social : les bains publics, où se retrouve toute la population citadine, de tous les horizons et toutes les classes. C'est le centre des ragots et des rumeurs, où les nouvelles s'échangent. Ils ont mauvaises réputations, car ce sont des lieux de loisir libertin, souvent liés à la prostitution. On y contracte le "mal valentin" (la syphilis). Les bains s'accompagnent souvent d'étuves qui permettent de purifier le corps par la transpiration et de thermes, des bains thérapeutiques, utilisés notamment pour traiter les rhumatismes. Les étuveurs (ou étuveresses) mettent souvent à disposition de leurs clients un coiffeur et un personnel féminin nombreux. Après les bâtiments religieux, les édifices les plus majestueux sont les bâtiments civils appartenant à la commune ou au seigneur : les palais, les manoirs ou hôtel particulier, les tribunaux, les bureaux des offices. Souvent, la noblesse possède une résidence urbaine qu'elle occupe quand elle se rend en ville. Les nobles rivalisent pour avoir la plus belle demeure, s'illustrant souvent pas la construction de tours toujours plus hautes qui irritent le clergé lorsqu'elles dépassent la hauteur du clocher. Parfois, des nobles vont jusqu'à se liguer en confrérie pour construire des tours en mettant en commun leurs ressources. Les marchés, les halles et les foires sont les centres économiques des villes, où viennent les marchands étrangers pour échanger leurs produits. On y trouve aussi des banques, des bureaux de change, les sièges des guildes, des entrepôts. De plus en plus, les villes favorisent l'installation d'université et d'école de droit pour y recruter des administrateurs compétents. Les rues sont sombres et étroites à cause des maisons qui les encerclent. Rarement pavées, elles sont très sales : les gens y jettent le contenu de leur pot de chambre et leur déchets, les cochons y vivent en liberté, l'odeur est infâme. L’approvisionnement en eau de la cité est une priorité. Elle est acheminées par des canaux, des aqueducs, des puits et des fontaines. Certaines villes possèdent un faubourg, des quartiers d'habitations construits en dehors des murailles. Ces faubourgs sont les premiers touchés par les attaques ennemis, et sont souvent rasés lorsqu'on se prépare à un siège. ► Seigneuries urbaines Les villes sont, tout comme les campagnes, divisées en seigneuries. Bien souvent, ces seigneuries sont aux mains des ecclésiastiques, chapitres, évêchés et abbayes, mais il existe aussi une aristocratie urbaine, descendante des ministériaux épiscopaux et comtaux, qui, bien qu'exclue généralement du gouvernement communal, possède de grandes richesses et de grands pouvoirs (notamment par le contrôle des offices cléricaux où ils placent leurs cadets). Toutefois, la majorité de la noblesse vit dans les campagnes. Les seigneurs tirent de leur seigneurie des redevances fixes (le cens) mais habituellement ils ne disposent pas du droit de ban. Les seigneuries urbaines sont souvent complexes, enchevêtrées les unes sur les autres, enclavées et absorbées par d'autres. ► Défenses Les grandes villes sont entourées par des murailles hautes de 10 mètres renforcées parfois de fosses sèches ou remplies d'eau. Les enceintes sont souvent surdimensionnées et laissent à l'intérieur des espaces vides qui attendent d'être occupés. On entre et on sort de la ville par de grandes portes fermées par d'énormes poutres renforcées de herses avec un pont levis enjambant la fosse. Le jour, des portiers surveillent les portes jusqu'au soir où ils les referment et rendent les clefs au responsable. La nuit, les citoyens s'occupent du guet et de l'arrière-guet. L'arrière-guet parcourt les rues pour surveiller les voyous. Ils vérifient que les portes soient bien fermées et que les guetteurs ne s'endorment pas ou ne quittent pas leur poste. Aux portes se trouvent des beffrois, de grandes tours qui supportent d'énormes cloches. A l'aube, le guetteur sonne la cloche pour réveiller les habitants. Lors d'un siège, si les murailles tombent la ville est laissée au pillage et au massacre. Les habitants peuvent alors se réfugier dans la citadelle, une grande forteresse urbaine, siège de la garnison. C'est une sorte de château au sein de la ville, qui sert de prison et d'arsenal. Tant que la citadelle reste debout, les assaillants n'ont pas totalement pris la ville. ► Population La population urbaine, plus encore que celle des campagnes, se divise en plusieurs catégories sociales : clercs, nobles, bourgeois, artisans, marginaux... Le peuple regroupe tous les citoyens non nobles. On distingue le peuple gras, fait de grands propriétaires fonciers qui pratiquent la négoce et le prêt sur gage, de juristes, de maîtres de monnaie, de notaires, de banquiers et de riches marchands, du petit peuple, composé des classes laborieuses, de petits artisans regroupés en métiers, de travailleurs salariés, d'ouvriers qualifiés. Le peuple forme la grande majorité de la population urbaine et possède un grand pouvoir, notamment économique. Il peut avoir une forte influence sur les gouvernements et parfois en faire parti. Pendant les crises, le peuple peut être représenté par un capitaine pour s'opposer au pouvoir des nobles. La noblesse des villes possède des seigneuries urbaines, patronne d'églises, finance des communautés religieuses et des hôpitaux. Ce sont de grands propriétaires terriens qui tirent le principal de leurs ressources de la campagne proche. Les plus importantes familles se sont accaparées les offices épiscopaux, comme les postes d'archidiacre ou de primicier (chancelier), les transformant en titres héréditaires. Les grands nobles sont souvent repliés sur la campagne et ne possèdent en ville qu'un patrimoine réduit. Dans les villes, le clergé s'incarne surtout dans la personne de l'évêque ou de son archidiacre. Malgré la dépolitisation de l'épiscopat à cause de la réforme de l’Église, les évêques possèdent toujours une très grande influence sur la vie urbaine : ce sont des arbitres dans les litiges et des personnalités très écoutés. On trouve aussi en ville des chanoines, qui forment le chapitre cathédral, des moines et des moniales. A côté des 3 grands groupes se trouvent les exclus : les marginaux, les ermites, les mendiants, les malades, les prostituées et les esclaves.   Les reclus, volontairement cloîtrés pour toujours dans leurs reclusoirs souvent près des cimetières, sont des mystiques mal vu par l’Église, qui deviennent des conseillers spirituels pour les citadins. Les étrangers infidèles, notamment les Derzis, constituent une autre partie des exclus. Ils forment de petites communautés fermées, regroupées dans des quartiers précis. Certaines communes possèdent des lois qui leur interdisent de manger avec les citoyens, de porter des armes, d'avoir des esclaves ou encore de monter à cheval. Parfois on leur impose un signe distinctif, la rouelle, à accrocher sur leurs vêtements. A l'extérieur des villes sont construites des léproseries où l'on met à l'écart les lépreux. ► Institutions Le gouvernement d'une ville dépend d'une cité à l'autre. Toujours l'évêque y a une grande place, gardant une fonction arbitrale dans les querelles des laïcs. Dans les villes seigneuriales, le seigneur est représenté par le prévôt. Il a la fonction d'un intendant : il prélève les taxes et les impôts, entretient les biens, surveille le commerce et les échanges, jugent les affaires en première instance. Lorsque le seigneur accorde aux citoyens d'une ville une charte de franchise (ou charte de commune, ou charte de consulat), il leur concède la prévôté. La ville peut alors élire son prévôt et se doter d'un gouvernement communal. Ces chartes se payent chers, parfois en sang lors de révoltes urbaines contre l'autorité seigneuriale, mais le plus souvent en argent : le seigneur concède la charte contre une taxe annuelle qu'il fixe lui même. Avec une charte, la ville devient une sorte de seigneurie collective où le pouvoir public (le droit de ban) est exercé par une assemblées de citoyens élus (échevins, consuls, capitouls...). Les instances urbaines organisent la société : il fixent les mesures, les salaires, entretiennent la voirie et décident de l'urbanisme (drainage, routes, pavages, irrigation), garantissent la paix, l'ordre et les libertés, arbitrent les querelles et rendent la justice, organisent les fêtes, les marchés et les foires, régulent les échanges marchands, prennent en charge la sécurité publique, le police, la surveillance des remparts et l'approvisionnement de la cité. Les assemblées sont rarement démocratiques, une bonne partie de la population en est exclue. Le statut d'échevin est souvent accaparé par quelques riches familles de bourgeois qui constituent une oligarchie qui domine la ville. ► Le campagne La campagne aux alentours de la ville est dominée par le gouvernement communal. C'est une extension de la cité, au delà des murailles, qui lui permet de constituer des verrous défensifs, de contrôler les routes marchandes et les récoltes afin de nourrir la population urbaine. La noblesse des villes y possède la majorité de leur patrimoine et tirent de la campagne quasiment toutes leurs ressources.
Les armées Les armées sont composées de chevaliers et de sergents à cheval, accompagnés par la piétailles, les hommes à pieds, auxquels s'ajoutent les archers et arbalétriers. Sur le champ de bataille, les cavaliers lourds sont les maîtres. Grâce à leurs puissantes armures et à leurs lances, ils peuvent, lancés sur leurs chevaux, faire tomber les autres cavaliers et écraser la piétaille, les soldats à pieds souvent mal protégés et armés de manière disparate de haches, de marteaux ou de gourdins. Ce qui pourrait disputer la suprématie des cavaliers lourds, à savoir les armes d'hast et à distance, ne sont pas encore très développées. Certaines arbalètes sont capables de percer les armures des chevaliers, mais elles sont souvent imprécises avec une cadence de tir très faible. Les archers sont plus précis, mais ont moins de puissance et de portée. Les armées sont aussi composées d'unités spécialisées, notamment en poliorcétique*, c'est à dire tout ce qui concerne les techniques de sièges. Les sapeurs sont les professionnels de la sape, ils creusent des galeries sous les remparts d'un château pour les faire s'effondrer. Beaucoup de non-combattants accompagnent souvent les armée. Parfois les familles des nobles lors des longues campagnes, mais plus souvent des écuyers et pages assistants les chevaliers, des intendants chargés du ravitaillement, des maréchaux-ferrant pour les chevaux, des forgerons afin de réparer armes et armures, des clercs pour les sacrements, parfois des chroniqueurs et des poètes pour la postérité, auxquels s'ajoutent toutes une population de marchands et de prostituées qui proposent leurs services aux soldats. ► Armement Les cavaliers lourds sont équipés de lances et de boucliers, ainsi que d'épées et de dagues. Leur armure est composée d'un haubert, une cotte de mailles habillant le buste et parfois les bras et la tête par une capuche (la camail), sur lequel on porte une cuirasse, complétée par pièces, des gantelets, des canons d'avant et d'arrière bras et des cubitière pour les membres supérieurs, des cuissards, des genouillères et des grèves pour les membres inférieurs, additionné à des solerets pour protéger les pieds et bien sûr, un casque pour protéger la tête : cervelière, heaume ou encore chapel de fer. Par dessus, les chevaliers portent le tabar (ou la cotte d'armes), une tunique sans manche portant les armoiries de leur famille ou de leur ordre. Mais ce genre d'armure, coûtant très cher (parfois jusqu'à un an de revenu pour un petit seigneur), sont réservés aux grands de la noblesse. Les autres soldats sont généralement beaucoup moins bien équipés. La piétaille part à la guerre avec ce qu'elle peut, en prenant des armes souvent détournées de leur utilisation première (marteaux, faux, haches, fléaux...etc.) mais certains sont assez riches pour s'acheter un haubert et une épée. En raison de son coût assez faible, la brigandine, une armure de cuir bouilli ou de toile renforcée par des plaques métalliques, est l'armure la plus prisée chez les piétons. Elle habille aussi beaucoup les bandits de grand chemin, d'où son nom. Les soldats à distance utilisent des arcs et des arbalètes, mais ils faut un minimum de connaissance pour utiliser ces armes correctement. Les arbalètes sont assez simples d'utilisation, mais nécessitent une bonne visée et une grande force pour être rechargées. Les arcs sont plus difficiles à utiliser car ils est nécessaire d'acquérir les techniques propres à cette discipline. Déroulement de la guerreBatailles Les grandes batailles rangées sont rares car elle sont souvent fatales pour le perdant, en plus de détruire son prestige et sa réputation. On pense que l'on gagne sur décision de Dieu, et non par le nombre ou la tactique. Perde une bataille c'est donc être désavoué par les cieux. Les batailles opposent les groupes armées, que l'ont divise souvent en trois groupes : le centre et les deux flancs. Elles laissent peu de place aux tactiques élaborées et constituent souvent un choc frontal entre les blocs de soldats. Mais l'utilisation pertinente du terrain, du climat et de ses différentes unités est souvent décisif dans la victoire. La bataille n'a pas seulement pour but de détruire l'adversaire, elle est faite afin de réaliser des faits d'armes qui iront relever l'honneur et le prestige des chevaliers, d'où souvent le manque de discipline de la noblesse sur le champs de bataille. ► Sièges Les guerres se résument souvent aux sièges des places fortes. Ce sont des entreprises fastidieuses, longues et très coûteuses, monopolisant parfois pendant plusieurs mois une force armée qui doit être assez nombreuse pour faire un blocus efficace. Si quelques hommes peuvent défendre une place forte, les assiégeants doivent être beaucoup plus nombreux pour contrôler la campagne, empêcher le ravitaillement des assiégés, contrer les potentiels secours et faire l'assaut des remparts. Bien souvent, on préfère attendre la reddition des assiégeants en bouclant toutes les issues pour les faire mourir de faim plutôt que d'organiser un assaut frontal qui pourrait entraîner de lourdes pertes. Le code chevaleresque veut qu'on laisse 10 jours à l'adversaire pour qu'il vienne libérer la place. Passé ce délais, et si l'offre de reddition est toujours refusée, le chef de guerre peut ordonner les préparatifs pour un assaut : minages des remparts, remblai des douves et fossés, construction d'engins de sièges et de beffrois, destructions des portes à l'aide de béliers...etc. Si l'assaut réussit, il est de coutume de se montrer sans merci et de récompenser ses soldats par la mise à sac de la place forte et le massacre de sa population. Pour effectuer un siège, on dispose de plusieurs armes : catapultes, balistes, mangonneaux, beffrois, béliers...etc. Mais le trébuchet est l'arme la plus efficace. Souvent, la seule vue de sa construction force les assiégés à la reddition, de peur de voir leur ville complètement détruite. Les armes de sièges sont généralement construites sur place, en quelques jours, avec les ressources locales. Les camps des assiégeants, surtout lorsque le siège dur longtemps, deviennent parfois de véritables petites villes. Les nobles s'entourent du grand confort avec leur gens de maison et font venir à eux leurs familles. Les marchands et les artisans du voisinage y viennent vendre leurs marchandises. Les soldats construisent des tavernes et des cours de jeu. Les prostituées y viennent proposer leurs services. ► Chevauchées Les chevauchées consistent à envoyer des groupes de cavaliers marcher rapidement sur les terres ennemis pour piller les villages et massacrer les paysans. L'action, particulièrement violente et cruelle, prive l'ennemi de ressources, occupe l'armée (car les mercenaires n'aiment pas rester sans rien faire), permet d'amasser du butin et surtout, entretien la population dans la terreur ce qui peut créer le chaos chez l'adversaire. Les victimes de la chevauchée sont surtout les paysans innocents qui voient leurs maisons et leurs cultures partir en fumée, leurs femmes violées et leurs enfants vendus comme esclaves. ► Tactiques Les tactiques lors des batailles sont très sommaires. Un affrontement se gagne surtout par le nombre, la qualité et le mental, mais certains vous diront qu'il ne faut compter que sur Dieu. Toutefois, des commandants ingénieux peuvent faire basculer l'issu d'un combat en prenant les bonnes décisions au bon moment. Charge de cavalerie Composée des chevaliers lourds et des sergents, la cavalerie est l'arme la plus puissante sur le champ de bataille. Elle perce les défenses ennemis, désorganise et disperse les troupes. Certains soldats quittent les rangs lorsqu'ils voient les chevaliers foncer sur eux, semant le chaos dans la tactique adverse. Les chevaliers n'ont pas vraiment de prédateur sur le champ de bataille, seuls les lanciers et les piquiers peuvent les atteindre, mais ils sont rares et peu développés. Toutefois, la cavalerie peut être freinée par le terrain, un marécage, du sable profond, ou une pente, et par le climat. Si on a le temps, on peut aussi construire des obstacles de bois pour empêcher la cavalerie de charger. Tir de barrage Consiste à ordonner à des rangs d'archers de tirer en l'air vers l'ennemi pour créer une pluie de flèche. Se retrouvant sous le feu nourri, l'ennemi ne peut plus agir et bien souvent le chaos gagne les troupes les plus faibles. La seule limite à cette tactiques est le nombre de munition : bien entraînée, une troupe de 1000 archers peut tirer près de 10 000 flèches en une minute, faisant rapidement baisser les réserves... Mur de boucliers Pour contrer un tir de barrage, le commandant à tout intérêt à ordonner la mise en place d'un mur de boucliers. Les soldats lèveront leur boucliers pour former comme une carapace d'acier tout autour d'eux. Harcèlement Le harcèlement consiste à tourner autour de l'ennemi tels des nuées d'abeilles tout en le pilonnant de flèches. C'est une technique utilisée par les Sanlars du Ponant qui disposent d'archers montés. Feinte La feinte consiste à faire croire à une manœuvre tactique pour attirer l'ennemi dans un piège. Bien souvent, on simule un repli, faisant croire à l'ennemi que son adversaire est en déroute et à sa merci. Les troupes ennemis courant après les fuyards se retrouvent prises dans une embuscade préparée à l'avance.
Pratique de la médecine La médecine est pratiquée par deux personnages : l'apothicaire et le mire. Les apothicaires sont des sortes de pharmaciens qui vendent dans leurs boutiques toutes sortes de mixtures, des potions, des onguents, des breuvages et des médicaments pour soigner les maux. Les mires (ou miresses) sont des chirurgiens qui soignent toutes sortent de maladies et de blessures. Les plaies et fractures sont courantes. Les mires les soignent en lavant les blessures avec de l'eau ou du vin, pour ensuite les oindre d'onguent et les recouvrir de bandes blanches. Les maladies courantes sont soignées avec des potions herbées, des électaires, des opiats, des confections, des baumes, des décoctions ou des cataplasmes que le médecin trouve dans les antidotaires, des recueils de recettes de médicaments, et dans les pharmacopées, livres qui recensent les vertus des plantes médicinales et des substances animales et minérales. Les mires se reposent toujours sur la théorie antique des humeurs composées des 4 éléments. Chez les vilains, la bonne santé repose avant tout sur les croyances : on prie pour guérir, on fait des dons à l'église, des sacrifices à Dieu et aux saints. Surtout, on porte des talismans, des amulettes aux vertus magiques ou des pendentifs religieux et on prie sur les reliques des saints pour repousser les mauvais esprits qui donnent des maladies. Maladies communesLèpre La lèpre est une maladie incurable touchant la peau et les muqueuses et provoquant de graves mutilations. La maladie crée des boursouflures sur les lèvres, détériore la cloison nasale, tuméfie le visage, déchausse les dents et dilate les yeux. Elle attaque aussi les extrémités, les doigts et les orteils. La lèpre est réputée être une maladie de l'âme qui touche les pécheurs. Les lépreux sont mit à l'écart des sociétés dans des léproseries, mais en vérité la maladie est peu contagieuse. ► Ergotisme L'ergotisme, ou "mal ardent", est causé par l'ingestion de céréales (notamment le seigle) contaminées par un champignon. La maladie s'exprime par des nausées et vomissements, des convulsions, des diarrhées, des maux de tête mais aussi parfois par des hallucinations. Son surnom de mal ardent lui vient de la nécrose des membres postérieures qui caractérise ses symptômes physiques. Certains voient dans l'ergotisme une malédiction liée à la sorcellerie ou bien à une possession démoniaque. ► Variole La variole est une maladie d'origine virale s'exprimant par l'apparition de pustules sur tout le corps du malade. Après une durée d'incubation de 10 à 15 jours, la fièvre et les nausées se font sentir avant l'apparition de tâches rouges qui se transforment en pustules en quelques jours. La maladie est très contagieuse. Elle tue un malade sur trois et laisse les survivants défigurés avec un visage marqué à vie par les croûtes. Il n'existe aucun traitement connu. ► Dysenterie Les épidémies de dysenterie sont un véritable fléau pour les armées. C'est une maladie causée par l’ingestion d'aliment contenant des bactéries qui vont provoquer dans l'organisme des diarrhées abondantes, accompagnées de sang et de glaires, ainsi que de crampes abdominales. Elle est très contagieuse. La dysenterie est potentiellement mortelle et il n'existe pas de traitement efficace. Les enfants guérissent généralement spontanément alors que les adultes sont plus sujets à des complications. ► Tuberculose La tuberculose est une maladie infectieuse et contagieuse. Elle touche les poumons et provoque fièvres, sueurs nocturnes, amaigrissements, douleurs thoraciques et toux abondantes avec crachat de sang. C'est une maladie quasiment incurable. ► Vérole La vérole est une maladie sexuellement transmissible appelée aussi syphilis. La période d'incubation est d'environ un mois et la maladie évolue ensuite par étape sur plusieurs années. Au stade primaire, il n'y a pas de signes apparents, mise à part parfois une ulcération sur la zone d'entrée de la bactérie (sexe, anus, lèvres, langue). Le stade secondaire apparaît trois à dix semaines après le premier et peu durée de quatre mois à trois ans. De petites tâches roses apparaissent sur le corps, au niveau des muqueuses mais aussi du torse, du dos et de la plante de pieds des paumes des mains. La maladie peut ensuite évoluer vers un troisième stade, parfois 15 ans après le premier. La variole touche alors le système cardio-vasculaire, nerveux et les articulations. ► Pneumonie Une pneumonie est une infection des voies respiratoires avec inflammation purulente ou non. L'infection va engendrer une accumulation de pus dans les poumons entraînant une difficulté respiratoire avec toux et fièvre. Elle touche principalement les jeunes enfants et les personnes âgées. ► Tétanos Le tétanos est une infection toxique qui survient après une blessure entraînant une contraction des mâchoires et une rigidité des membres, du tronc et du dos, avec spasmes musculaires. Elle entraîne la mort dans la majorité des cas. Elle peut être évitée par une bonne hygiène des plaies et la maladie n'est pas contagieuse. Le tétanos touche aussi les accouchées et les nouveaux-nés. ► Goutte La goutte, ou podagre, est une maladie articulatoire. On ignore les causes de la maladie mais elle touche principalement les hommes. Certaines médecins mettent en cause la trop grande consommation d'alcool et de viande rouge, le surpoids et le manque d'activité. Elle s'exprime par crise : une douleur soudaine et vive dans une articulation, souvent aux pieds, avec un gonflement. La crise peut durer une à deux semaines et se résout spontanément. C'est une maladie très handicapante, qui empêche de dormir et de bouger. Pour la soigner, il existe peu de traitements efficaces, mais on prescrit souvent des saignées et des remèdes à base de plantes. Les thermes des Maurannes sont réputées pour leurs vertus curatives. Sans traitement, les crises sont de plus en plus fréquentes et finiront par atteindre les chevilles, les genoux et les mains. Sur le long terme, la maladie peut entraîner de graves complications jusqu'à la mort. ► Scorbut Le scorbut est la maladie des marins, dû à une carence alimentaire. Il entraîne une grande fatigue puis un déchaussement des dents, des œdèmes et des hémorragie, jusqu'à la mort. Beaucoup de Croisés faisant le voyage jusqu'en Terre Sainte succombent au scorbut avant d'arriver. Pour la soigner, les médecins recommandent de manger des fruits, principalement des oranges, et de boire certains breuvages d'apothicaires. ► Typhus Le typhus est une infection provoquée par la morsure d'acariens (des tiques principalement), de poux et de puces, qui se développent dans les zones insalubres. C'est une maladie répandue notamment dans les prisons où les rats et les souris répandent les puces. Après une période d'incubation de 3 à 6 jours suivi d'une phase de rémission puis de contamination, la maladie se caractérise par une fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, puis une confusion, des vomissements noirâtre, une peau jaune avec des tâches rouges, des saignements de nez et des hémorragies de gencives. La maladie entraîne la mort. ► Grippe La grippe est une maladie virale et saisonnière apparaissant de manière épidémique pendant l'hiver. Elle se traduit par une fièvre aiguë, des frissons et des maux de tête, par une toux sèche et des problèmes respiratoires. Elle est contagieuse et se transmet par voie orale via la toux et les éternuements des malades.
Les Valentins ont développé les plus grandes et les plus puissantes flottes du monde. C'est par leur intermédiaire que le XIème a connu d'importantes avancées technologiques en matière de navigation avec l'invention de la boussole, du compas, de l'astrolabe et des portulans. Ils ont été les premiers à construire des navires plus grands et plus rapides, révolutionnant la navigation maritime par l'invention du gouvernail d'étambot et la voile triangulaire permettant d'augmenter les distances de navigation. C'est ainsi qu'ils sont devenus les plus habiles des marins en s'accaparant l'essentiel du commerce mondiale. Le navire valentin s'est répandu dans le monde et a inspiré la construction d'autres bateaux. Ils sont reconnaissables à leur pont unique et pourvus de plusieurs mâts. Sur les fleuves ont utilise des barques à fond plat et des barges tirées par des animaux (âne, boeuf, chevaux) depuis la berge. NavigationBoussole Avant l'invention de la boussole, les marins se repéraient avec les étoiles, ce qui posait problème lorsque la météo cachait le ciel. La boussole se compose d’une aiguille magnétisée qui s’aligne sur le champ magnétique de la Terre, indiquant ainsi le Nord. Équipée d'une "ligne de foi", un repère parallèle à l'axe du navire donnant la direction suivie, on parle alors de compas. ► Sextant Le sextant est un outil permettant de calculer la distance angulaire entre deux points aussi bien verticalement que horizontalement, grâce à l'action d'un jeu de miroirs. En observant la hauteur des astres, il est possible de déterminer la latitude. ► Astrolabe L'astrolabe est un instrument astronomique qui permet notamment de mesurer la hauteur des astres et de lire l'heure en fonction de la position des étoiles ou du soleil. Associé à l'utilisation de la boussole, il a permit de grands progrès dans la navigation. ► Les portulans Les portulans sont des cartes maritimes servant à repérer les ports et les informations utiles comme les hauts fonds, les courants, les lignes de vents. Aux no-initiés, les portulans sont incompréhensibles. Ces cartes ont permis l'ouverture de routes commerciales suivies par les marchands. Équipage L'équipage des bateaux se compose d'un capitaine, qui dirige le navire, de son lieutenant qui se charge des manœuvres et qui fait le lien entre le capitaine et le reste de l'équipage, d'un quartier-maître, chargé de l'intendance, de maîtres de l'équipage qui commandent aux matelots. A cela peut se rajouter un chapelain, chargé des sacrements, et d'un barbier, l'équivalent d'un chirurgien. La flotte est sous les ordres d'un amiral qui commande aux différents capitaines. En plus de l'équipage les navires transportent généralement des fantassins et des archers chargés de combattre les navires ennemis et de les aborder. La plupart des galères de guerre utilisent des esclaves et des repris de justice pour pousser les rames, mais certaines républiques marchandes et compagnies de mercenaires emplois des rameurs professionnels, entraînés aux manœuvres et aux combats. Armement Les batailles navales se déroulent la plupart du temps comme sur terre : les navires s'abordent et les troupes s'affrontent sur les ponts jusqu'à la victoire. Mais les navires sont aussi équipés d'armements particuliers permettant de vaincre l'ennemi même avant l'abordage. ► Archers Principale arme utilisée sur les navires, les archers peuvent tuer les soldats sur le pont ennemis grâce à leurs arcs et leurs arbalètes. Mais bien souvent les armes ont une distance trop faible et la houle en mer empêche d'avoir une excellente précision. Ils sont postés sur des nacelles accrochées aux mats. ► Éperon Pointe renforcée située sur la proue du navire. Il permet de rentrer dans le navire adverse en lui faisant de gros dégâts. Mais parfois, il arrive que le navire attaquant prenne lui aussi d'importants dommages. ► Corbeau Le corbeau est un pont amovible situé à l'avant des bateaux et qui sert à l'abordage des navires ennemis. ► Catapultes et balistes Les navires sont souvent équipés de petites catapultes ou de balistes pivotantes, ayant une distance maximale de 1000 mètres. Les Catapultes n'envoient pas que des pierres mais aussi des "pots en feu", des bombes incendiaires, ou encore, plus exotiques, des jarres remplies d'animaux venimeux comme des scorpions ou des serpents. Navires militairesGalère Galère simple à un rang de 12 rameurs. Rapides et légères, elles servent notamment à la reconnaissance navale et sont souvent camouflées par une peinture bleu-vert océan. L'équipage est réduit, comprenant 10 hommes en plus des 24 rameurs. Le bateau est trop petit pour accueillir des armes et son unique moyen d'attaque sont les archers qu'il transporte.   ► Birème
Le birème est le navire qui compose la majorité des flottes de guerre. Il est rapide et bien armé avec une baliste ou une catapulte et sa coque est doublée en cuivre ce qui le rend très résistant. Il possède deux rangs de 80 rameurs et peut transporter une trentaine de fantassins. ► Trirème
La trirème possède 3 rangs de rames pour un total de 170 rameurs. Elle fait environ 30m de long pour 5m de large. C'est le navire de guerre par excellence, un idéal entre la rapidité et la puissance de feu. En plus de son équipage, la trirème peut transporter 80 fantassins. ► Quinquérème
Les quinquérèmes sont les plus gros vaisseaux de guerre. Ils servent souvent de navires amiraux. Ils font 80m de long pour 10m de large, et emportent avec eux 2 rangs de 5 rameurs par sections verticales. Ils possèdent un château à l'arrière, servant de cabine à l'état major. Le quinquérème dispose de tous l'arsenal naval : un puissant éperon à l'avant, des catapultes et balistes, des syphons et plusieurs postes pour les archers. Ses 250 rameurs et ses trois mâts en font un bateau très rapide, mais sa taille le rend peu maniable. Il peut transporter 120 fantassins et 50 membres d'équipage. Navires marchands
Cogue Le cogue est un navire marchand valentin servant à la navigation fluviale et maritime. Composé de deux voiles, le cogue est assez large pour accueillir un lourd chargement et une centaine de voyageurs en plus de sa quinzaine d'hommes d'équipages. Il compose la flotte des riches marchands.
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la démonologie La démonologie est une branche de la théologie dédiée à l'étude des démons et de l'Enfer. Ce n'est qu'à partir du XIème siècle que les clercs on commencé à s'intéresser au monde diabolique par l'intermédiaire de l'Etude des malins et du pays du mal par saint Eudexandre. Depuis, la démonologie est conduite avec les encouragements de l’Église car la connaissance du mal est le meilleur moyen de se prémunir contre lui. Précisément, la démonologie explore l'Enfer et examine les entités maléfiques et leur organisation. L'objectif premier est de classifier et de hiérarchiser les entités, comprendre leur fonctionnement et leurs desseins dans le but de les combattre. Les démons sont des êtres décharnés et monstrueux qui corrompent les esprits et aiment à tourmenter les âmes humaines pour les détourner de Dieu. Pour s'amuser, certains parviennent à descendre sur Terre mais restent invisibles aux Hommes, s'incarnant dans les animaux, principalement les loups, les chats noirs, les corbeaux, les serpents ou encore les mouches et peuvent même prendre possession d'un humain, souvent faible, comme un enfant ou un malade. Seule la prière et la foi peuvent les écarter. Les démons possèdent de grands pouvoirs destructeurs. Certains fous pratiquant la sorcellerie, font appel à la puissance des démons pour les aider à réaliser leurs desseins. Ils vendent alors leur âme et se condamnent eux même à l'enfer éternel. L'appel à un démon peut avoir de graves conséquences, car ils demanderont toujours quelques choses en retour. L'organisation du monde infernal est mal connu, car l'esprit humain ne peut pas vraiment se le représenter. On y entre par un vestibule qui ouvre sur une série de 8 cercles entourés de limbes. Les cercles sont des zones circulaires concentriques et superposées avec à son sommet le trône du Diable qui commande à une hiérarchie de démons avec à leur tête les 8 Princes, maîtres des cercles, puis les sous-Princes, les Ambassadeurs, les Présidents et enfin les Ministres. ► L'alchimie L'alchimie est la discipline du mélange des éléments et de leur transformation dont le grand dessein est la recherche de l'Élixir (ou Al-Iksir) et de la Panacée, capables de soigner toutes les maladies, de rajeunir et de rendre immortel, et la réalisation de la pierre philosophale qui permettrait la transmutation des métaux vils en métaux nobles (comme le plomb en or). C'est un art mystique et spirituel, qui a influencé la philosophie, les sciences et la médecine et possède un rapport étroit avec l'astrologie et la théologie. Les connaissances en alchimie proviennent d'un ancien manuscrit écrit par le grand Trismégiste, maître en hermétique, qui aurait existé il y a plus de 1500 ans. C'était le plus grand des alchimistes, le seul à être parvenu à extraire la potion de vie éternelle. L'alchimie pénètre dans l'Empire au cour du XIème siècle, avec la traduction d'un manuel du Trismégiste. L'Eglise triaphysite condamne l'alchimie, qu'elle accuse de vouloir s'emparer des pouvoirs réservés à Dieu (comme l'immortalité). Aujourd'hui, les alchimistes sont souvent persécutés, on les accuse des épidémies, des famines et des crises économiques ; mais certains seigneurs les protègent dans le but d'obtenir leurs grands pouvoirs : celui qui obtiendra le pouvoir de la pierre philosophale deviendra le plus riche du monde. Si les alchimistes actuels n'ont pas encore réalisés la grande œuvre, ils sont tout de même capables de créer quelques potions capables de soigner du poison, de la fièvre et du coma ; de créer des filtres d'envoûtement, comme les filtres d'amour ; d'élaborer des drogues pouvant augmenter la force, les réflexes, l'intelligence...etc. ► La sorcellerie
La sorcellerie est l'art de la collaboration avec le monde diabolique. Les sorciers et les sorcières sont ceux connaissant les rituels pour faire appel aux démons : incantations, danses, chants, feux, sacrifices... connus à travers divers grimoires dont les plus célèbres sont le Baakbah, le Morimicon ou le Deplicon-Maamus. Grâce aux pouvoirs de l'autre monde, ils peuvent provoquer des séismes, des tempêtes, des épidémies ; maudire, enchanter, rendre malade ou au contraire soigner ; créer l'amour, la vie, la fertilité ; donner la victoire comme la défaite, l'abondance comme la famine. Mais chaque sortilège a des conséquences : en échange de son aide, le démon demandera une compensation. Le personnage du sorcier, très populaire dans les contes, ne ressemble en rien aux enchanteurs des histoires avec leurs toges, leurs chapeaux pointus et leurs baguettes magiques. Au contraire, le mage se cache et gomme tout signe distinctif : c'est souvent un personnage simple, ressemblant à un paysan ou à un moine, qui fait la différence par son esprit et ses connaissances. Les compétences du sorcier ne sont pas innées ou réservées à une caste d'élus, elles proviennent de la culture, de l'érudition et de l'étude. Il n'existe pas d'école, chaque sorcier prenant un ou deux apprentis pour faire perpétuer son art. Le clergé condamne vigoureusement la pratique de la sorcellerie assimilée à l'hérésie. Les sorciers et les sorcières sont pourchassés par l’Église et condamnés au bûchés, leurs grimoires systématiquement détruits.
Sources images : Francisco de Goya
Sujet sur l'héraldique à venir.