Soulans
Capitale du duché de Cahogne. Voir description
Tombeau du pseudo-Béothas
Perdues au milieu du bois de Verny, les ruines du tombeau de Béothas le Choisi, premier Haut-Roi Mördwyms. De l'extérieur, la sépulture apparaît comme un simple empilement de pierres grossièrement sculptées, recouvertes de mousses et de plantes, les inscriptions gravées effacées pour moitié par les siècles. Des pilleurs ou autres explorateurs sont parvenus à dégager une entrée en déplaçant de gros morceaux de roches, révélant un intérieur bien plus vaste que l'extérieur n'aurait pu le faire penser. Le tombeau s'enfonce profondément dans le sol et se divise en un dédale de tunnels labyrinthiques dont la plupart reste encore inexplorés. On raconte que les galeries s'étendraient à travers toute la Cahogne, permettant de voyager d'Est en Ouest sans voir la lumière du soleil. L'une d'elle déboucherait dans les catacombes de Soulans, mais ceux ayant tenté la traversée ne sont jamais ressortis. La tombe même de Béothas n'a pas encore été trouvée, mais plusieurs caveaux appartenant à ses fidèles compagnons ont été fouillées et leurs trésors remontés : des armes et des armures, des bijoux d'or et de pierres précieuses, des objets sculptés, des peintures, des bouteilles de vin datant d'un millénaire... La promesse de grandes fortunes enfouies sous le sol de l'ancienne Cantabrie a attiré de nombreux aventuriers avides d'argent et de renommée, qui n'ont au final trouvé sous terre que la mort. Pour les plus superstitieux, le tombeau, maudit et hanté, descendrait jusqu'à l'Enfer d'où remonterait des créatures infernales et les âmes des morts.
Source image : JaeCheol Park
La trouée d'Aigues
La trouée d'Aigues, appelée aussi "porte de Trémanche", est un seuil entre le massif des Aiguilles et celui des Maurannes qui laisse un passage naturel d'une dizaine de kilomètre de faible altitude. Région stratégique pour la défense des Landes, la trouée a longtemps joué un rôle de verrou contre les raids des pilleurs Dremmens. Aujourd'hui, elle remplit ce même rôle entre le domaine ducale et les terres du comte de Trémanche. La zone est défendue par une ceinture de forteresses contrôlant les passages.
Source image : Albert Bierstadt
Beaucerre
A l'époque de l'Ancien Empire, Beaucerre (appelée alors Bautricus) était la capitale de la préfecture de Cantabrie Seconde. Elle en garde de nombreux monuments antiques, issus de l'évergétisme des riches sénateurs, dont les ruines d'un imposant colisée. Délaissée après les invasions Manns puis sous le royaume Cahon, Beaucerre n'était déjà plus qu'un petit bourg lorsque Godfred le Grand conquis la Cahogne. La ville trouve un nouvel essor lorsque saint Sabin en fait un siège épiscopal, mais c'est surtout avec les barons d'Annequin que Beaucerre retrouvera son prestige d’antan. Beaucerre devient la capitale de la seigneurie des Annequin et le fer de lance de leur propagande architecturale, la vitrine de leur puissance. Afin de servir leur prestige, les barons vont financer d'importants travaux urbains, restaurer les églises et en bâtir de nouvelles comme la magnifique cathédrale Saint-Félicien. Ils feront construire une enceinte fortifiée percées de quatre portes monumentales reliant à la perpendiculaire les deux grandes avenues de la cité, comme à l'époque de l'Ancien Empire. On remarque la volonté des Annequin de faire référence à l'époque antique en reconstruisant des thermes et des portiques, allant même jusqu'à réorganiser des jeux dans le vieux colisée, donnant un aspect hors du temps à la cité. Aujourd'hui, elle est la quatrième ville de Landes après Soulans, Saint-Galant-des-Monts et Beaulieu-du-Lac.
Source image : Hermann Corrodi
Beaulieu-du-Lac
Capitale de la vicomté du Landéron construite sur les bords du lac, Beaulieu porte bien son nom : c'est une magnifique ville embellie par les années de mécénat des vicomtes. Partant de la porte monumentale au Sud puis passant sous la Grande Arche, la grande rue à colonnade mène aux ruines d'un ancien forum dont les pierres ont servit à construire la plupart des maisons aux alentours. Elle longe ensuite des immeubles de briques blanches montant sur deux ou trois étages et comprenant des logements, des ateliers et des boutiques qui s'étalent sur les trottoirs, pour finir par s'élever vers le palais vicomtal construit sur un promontoire rocheux qui surplombe toute la ville et le lac. Beaulieu soigne son apparence, avec des statues et des fontaines qui habillent les rues, et plusieurs arbres apportent un peu de verdure. Mais lorsque l'on quitte la grand rue pavée et que l'on commence à s'aventurer sur le sol boueux, on arrive dans une toute autre ville. Ici, les murs sont décrépis et branlants, les maisons semblent avoir été construites sans plan réfléchi, disposées de manière chaotique pour former des venelles sombres et étroites. Toute la pauvreté semble avoir été reléguée en dehors de l'artère principale, cachée par les beaux édifices. Passionné de sport hippique, les vicomtes ont construit un Grand hippodrome où s'organise chaque année la célèbre course de chevaux de Beaulieu. C'est un événement qui réunit un grand nombre de chevaliers venant de tout l'Empire pour s'affronter devant un immense public.
Source image : William Marlow
Ruines de Caer Mold
Caer Mold, la forteresse engloutie, est un ancien palais Mördwym immergé dans les eaux du lac. Il renfermerait le tombeau de Buadaghan, cinquième Haut-Roi de Cantabrie. Perdu au fond du lac, peu d'hommes ont eu l'occasion et le courage de visiter ces ruines. On sait peu de chose sur l'ancien palais, mais comme souvent avec les restes Mördwyms, il renfermerait un fabuleux trésor. A l'origine, le palais aurait été construit sur un promontoire rocheux au milieu du lac avant qu'un tremblement de terre ne fasse s'effondrer le tout. Comme toujours face aux événements singuliers de ce genre, la superstition s'est chargée d'offrir une explication : ayant offensé les dieux, Buadaghan et sa suite auraient été noyés dans les eaux par les divinités en colère. La palais serait aujourd'hui habité par un serpent géant qui s'attaquerait aux embarcations sur le lac. Comme preuve de son existence, les nombreuses épaves de bateaux éparpillées autour des ruines. A moins qu'ils n'aient été coulés par l'inattention des marins, pris en traître par les saillies des ruines peu profondes...
Source image : inconnue
Monastère des Sabines
Située à quelques lieus de Saint-Galant, l'abbaye des Sabines est les sièges de l'ordre féminin le plus important de l'Empire. La première fondation de l'abbaye date de 910 mais celle-ci a connu de nombreuses refondations et restaurations depuis ses débuts, les premiers bâtiments ayant disparu pour laisser place aux plus récents. Le succès de l'ordre et l'augmentation croissant du nombre de moniales obligea l'abbaye à s'agrandir jusqu'à pouvoir en accueillir jusqu'à 1 000 sœurs. Aujourd'hui, l'abbaye des Sabines est, après le palais archiépiscopal de Vendaume, le plus grand édifice religieux de Cahogne. L'abbaye est divisée en trois zones correspondant aux 3 branches de l'ordre : les ateliers et la bibliothèque pour les sœurs contemplatives ; l'hospice et l'infirmerie pour les sœurs hospitalières ; la commanderie pour les sœurs combattantes. A l'heure des prières, les sœurs se réunissent dans l'immense abbatiale digne des plus belles cathédrale du pays. L'abbaye est un centre intellectuel important, qui permet à de nombreuses savantes et artistes d'étudier et d'expérimenter. Sa bibliothèque, dynamisée par l'activité de son scriptorium, renferme jusqu'à 500 ouvrages. C'est aussi un hôpital important à la pointe des avancées en médecine. Lieu exclusivement féminin, les hommes n'ont pas le droit d'y entrer sans autorisation de la Matriarche. En 1010, l'abbaye fût consacrée par l'archevêque Adrien II qui octroya en même temps à l'ordre le privilège d'exemption mettant les sœurs à l'abri des ingérences de l'évêque de Beaulieu. Le duc de Cahogne Bertrand III octroya ensuite à l'Ordre plusieurs domaines au alentours de l'abbaye.
Source image : inconnue
St-Galant-des-Monts
Saint-Galant, capitale du comté de Porez, est l'une des grandes villes des Franges Orientales. A l'époque du royaume Cahon, elle était la résidence principale des rois. Elle fût un temps celle des ducs de Cahogne avant qu'ils ne s'installent définitivement à Soulans. C'est ce transfert qui pénalisa lourdement la ville, enterrant définitivement sa grandeur passée. A l'époque de la Cantabrie, Saint-Galant-des-Monts était un important sanctuaire religieux Mördwym avec la présence d'un grand Chêne Sacré. Après la conquête du pays par l'Ancien Empire, un moine nommé Galahad brûla l'arbre au nom du Tricéphale, ce qui lui valut de mourir en martyr sous les coups des païens vengeurs. Par la suite, on ajouta le nom du moine à celui de la ville et aujourd'hui une statue du saint martyr a prit la place du vieux chêne. Toutefois, l'arbre sacré marque toujours la ville de son empreinte : la place du Grand-Chêne, toujours appelée ainsi malgré la disparition de l'arbre, forme encore aujourd'hui le cœur de la cité où se rejoignent les grands axes. Pour pallier à l'absence de cathédrale, saint Sabin n'ayant pas fait de la ville un siège épiscopal puisqu'elle était déjà la capitale des ducs, Saint-Galant s'est dotée d’innombrables lieux de culte dont le plus connu est la basilique Saint-Chef-Galant. C'est la ville aux milles clochers : on y compte plus d'une centaines de petites chapelles et des autels consacrés à divers saints, des églises et des basiliques. Aucune maison n'est à plus de 100 mètres d'un édifice religieux et lorsque l'on observe la ville de loin, le ciel est obstrué de tours pointues. Saint-Galant est parfois surnommée la "ville cimetière", en raison de ses nombreux cimetières mais surtout par la présence de trois grands mausolées : la nécropole royale, le tombeau de Raoul II Beauclerc et le mausolée de saint Judicaël. La nécropole royale est le lieu de repos de beaucoup de rois de Cahogne. C'était un lieu de culte pour les païens qui chérissaient les glorieux ancêtres, mais le tombeau est tombé en désuétude après la conversion du pays. La tombe du duc Raoul II s'y trouve, son excommunication à sa mort ne lui ayant pas permit de se faire ensevelir en terre bénie au sanctuaire de Soulans avec les corps des autres ducs. Il décida donc de se faire inhumé avec les anciens rois païens, une dernière provocation envers l'Eglise qui l'avait tant ennuyé. Judicaël, fondateur du judicalisme, l'un des deux grands courants de la religion triaphysite, est lui aussi inhumé dans sa ville natale. Ville turbulente, le duc Lothaire Ier l'octroyant en apanage à son second fils afin qu'il mate la cité. Lothaire de Porez mit en place un conseil commun composé de 12 capitouls et leur octroya une maison qui deviendra le Capitole. Raoul, fils de Lothaire, accordera à la ville plus de libertés municipales, faisant des capitouls les vrais maîtres de la cité avec pouvoir de rendre la justice, de percevoir des taxes et de lever une milice. D'abord désigné par le comte, les capitouls sont aujourd'hui des élus de la cité. Depuis, le pouvoir communal se concentre autour d'une dizaine de grandes familles patriciennes. S'oppose à l'assemblée la noblesse urbaine au partie des bourgeois, ce qui bloque parfois l'administration. Les candidats doivent être âgés de plus de 25 ans, être mariés, être triaphysite, posséder une maison à Saint-Galant et exercer une profession honorable.
Source image : Adam François van der Meulen
Le Piton
Le Piton est le dernier volcan actif des Franges Orientale. C'est le point culminant du massif de la Crête avec ses 2 500m d'altitude, chiffre qui varie en fonction des éruptions. Son cratère a une profondeur de 300m pour un diamètre de 400m. Il possède une caldeira en forme de fer à cheval, issue de la destruction d'un ancien dôme volcanique et occupée aujourd'hui par un nouveau sommet plus récent. Ses pentes raides, parsemées de plusieurs bouches éruptives et de fissures, sont densément boisées et recouvertes de broussailles, notamment de lichen gris. Les dernières coulées de lave sont encore visibles car elles ne sont pas encore recouvertes de végétation. Ses terres très fertiles enrichies par le sol volcanique ont attiré un grand nombres de cultivateurs, les pieds du volcan sont recouverts de vignes qui donnent un vin réputé. Au delà des 1000 mètres, l'altitude du Piton donne un microclimat froid et tempéré avec des pluies abondantes et des températures pouvant descendre jusqu'à -5°C. Chaque année entre Novembre et Primembre (Mars) la neige recouvre le sommet. Celui-ci est accessible par la route des Laves. Le volcan alterne entre des phases d'activité intense et de repos qui varient ces derniers siècles entre 2 ans et 7 ans. S'il n'est plus en éruption le volcan reste encore en activité, régulièrement des fumerolles continuent à relâcher des gaz et des secousses sismiques se font ressentir dans la région. La dernière grosse éruption, survenue après plus de mille ans d'inactivité, date de 1175. Depuis, les petites éruptions sont fréquentes, tous les 10 ans environ, avec des coulées de laves fluides mais sans explosions. Une nouvelle éruption du Piton s'annonce par des secousses sismiques plus fréquentes qu'à l'habitude et l'apparition d'un panache volcanique. Le volcan occupe une place importante dans la culture populaire. Les locaux le personnifient et l'appellent "Lui". Ils racontent que sous la montagne vivrait le Tarasque, un terrible dragon. C'est lui qui réveillerait le volcan et lui ferait cracher des flammes. Chez les Mördwyms, le volcan s'appelait Mòrmynydd et était la résidence de Caledür, dieu de la métallurgie. Il fût responsable de la destruction de la ville mythique d'Oor dont les ruines ensevelies par la cendre se trouvent non loin. Les textes de l'époque racontent le déroulement de la catastrophe : au début de l'année, les tremblements de terre deviennent plus fréquents et les fontaines et les puits s'assèchent. Puis une premier éruption projette une pluie de pierre sur la ville, suivit d'une autre avec un nuage de cendre qui brûle et asphyxie les derniers survivants. D'après les chroniqueurs, la destruction d'Oor a fait 100 000 morts.
Source image : José María Velasco Gómez