Normandel
Normandel est la plus grande ville de la Marche-Franche avec plus de 2000 habitants, bien qu'elle ne soit ni sa capitale ni un siège épiscopal. Construite dans une crique formant un port naturel, c'est devenue un relais entre la région et le port de Vaucouleur, lui valant le surnom de "porte de la Marche". Beaucoup de marchands désirant commercer avec la Transgarde et les pays Dremmens transitent par Normandel. S'y trouve une importante présence étrangère, principalement des Valcolorois de la république et des Estoviens. Entourée par un arrière pays pauvre, Normandel est une ville hypertrophiée qui ne tire sa richesse que des droits de douane imposés sur les échanges. Pour assurer sa survie, elle est devenue dépendante des importations que lui assure son port marchand. La ville est d'apparence plutôt pauvre, hormis son grand port et ses entrepôts elle ne compte aucun bâtiments notables autres que quelques églises paroissiales, les plus riches préférant investir dans la campagne environnante.
Source image : August von Siegen
Rodiez
Rodiez est la capitale du comté de Trémanche et la troisième plus importante ville des Franges Orientales. Tout comme les comtes de Trémanche sont les rivaux des ducs de Cahogne, Rodiez est la grande rivale de Soulans. Il existe un important antagonisme entre les deux villes qui se disputent la prédominance culturelle sur la région. Chose que Soulans ne pourra jamais voler à Rodiez : son statut de doyenne des villes de Cahogne. Rodiez passe pour la plus ancienne cité de la région. De fondation Mördwyms, sous le nom de "N'Thirith", la ville a ensuite été rasée par la conquête impériale puis reconstruite sous le nom de "Rogomatus", qui deviendra plus tard Rodiez. Sous le royaume Cahon, puis le duché, la ville deviendra l'une des résidences des souverains et l'une des cité les plus prospère du pays. C'est naturellement qu'elle devient au début du Xème siècle le siège d'un évêché. La ville est d'ailleurs encore actuellement divisée par un mur en deux quartiers bien distinctes : la cité de l'évêque avec sa cathédrale et le bourg du comte de Trémanche et le château de l’Étang, chacune rivalisant en puissance et en rayonnement, avec leur administration propre, leurs lois et leur chancellerie, bien qu'aujourd'hui une grande muraille enserre les deux morceaux. Rodiez garde encore des traces de son histoire ancienne, par les vestiges Mördwyms dans ses entrailles, avec un réseau de galeries souterraines et de temples enterrés, puis via les ruines antiques héritées de l'Ancien Empire, notamment les restes de la grande Arche au centre la ville et de l'Acropole, ancienne citadelle construite sur la plus partie haute de la cité, ainsi que les ruines de l'église Saint-Adrien, la plus vieille de Cahogne, qui a beaucoup souffert des invasions barbares. Rodiez est une ville qui s'est reconstruite plusieurs fois en captant diverses influences : Mördwyms, impériale, Cahonne, Valentine, Dremmen, ce qui en fait une ville visuellement à part. Si économiquement la ville a beaucoup souffert des raids Dremmens, étant même détrônée de sa seconde place par Vaucouleurs, elle est toujours restée un grand centre culturelle, notamment grâce à son université de médecine et à son académie des arts. Grâce au mécénat des comtes de Trémanche, Rodiez est devenue le foyer de développement du novelars cahon, marquant l'émergence d'un style nouveau émancipé de l'influence Valentine. Beaucoup de rodianois d'origine sont devenus de grands artistes reconnus. La proximité des comtes de Trémanche avec la cour royale d'Estovie a fait de Rodiez une destination privilégiée pour les ressortissants Dremmens. Une forte communauté d'Estoviens s'y est installée.
Source image : Mitchell Stuart
La mare aux diables
La mare aux diables est une zone particulièrement sombre des marécages des Bufflons, entourée d'une aura mystique, faite de marais et de bois humides. Elle passe pour être la bouche de l'enfer, lieu de passage des démons et des morts. Située au centre de la Mare aux diables, le lac sans fond descendrait jusqu'aux tréfonds de la Terre pour déboucher sur le vestibule de l'enfer ouvrant sur les 9 cercles infernaux. C'est l'antre du Grand Culicidé, le démon commandant aux moustiques qui pullulent dans la région. C'est un endroit morbide, chargé de miasmes et d'émanations nauséabondes, lieu de résidence de monstres en tout genre, de sorcières et de fantômes qui prennent forme à travers les feux follets. C'est ici que l'ont trouve la vallée pétrifiée, surnommée ainsi en raison des nombreuses pierres dressées dont certaines sembles avoir formes humaines, ce qui les fait passer pour les victimes du basilique, le terrible serpent géant capable de transformer en pierre ceux qui croisent son regard. Les habitants du coin ont donné un nom à chacune des pierres et leur ont attribué une histoire. Non loin, une vieille cabane perdue recouverte de mousse est censée être la maison de la fée Carbalasse, qui prend les traits d'une jeune fille pour charmer les égarer et les attirer dans son antre pour les dévorer. C'est un endroit tabou qu'il ne faut surtout pas approcher.
Source image : Thomas Moran
Saint-Vigor-le-Chesnet
St-Vigor-le-Chesnet est considérée comme la capitale de la Marche-Franche. Isolée au milieu des marais, loin du centre du pouvoir ducal, sa situation géographique lui a permit de jouir d'une relative autonomie. Depuis la fondation du duché, l'évêque de la ville a toujours eu une grande importance, même lorsque la ville tomba sous la domination des barons de la Roche-Bouillon, car ces derniers préférant résider dans leurs château en campagne laissèrent la gestion de la cité aux chanoines. La ville se divise en deux avec les "citoyens", habitant la cité épiscopale, et les "bourgeois", habitants du bourg. Cette distinction resta malgré la construction d'une enceinte fortifiée entourant la cité et le bourg. Une troisième catégorie d'habitants apparue : les "rustici", habitant en dehors des murailles et travaillant la terre. St-Vigor domine un riche pays de maraîchage qui forme sa ceinture nourricière. La grand-rue, axe centrale de la ville, relie la cité au bourg avec en son centre la place de la Belette où se trouve l'hôtel de ville. Plusieurs fois dans son histoire, la ville fût ravagée par les raids Dremmens. Elle fût mise à sac en 1051, en 1124 et en 1170. Lors de ce dernier pillage, la cathédrale est brûlée et les reliques de saint Vigor volées. Après les destructions Dremmens, la ville est plongée dans des querelles entre les chanoines et les bourgeois réclamant plus de liberté. En 1295, à la suite de la révolte de Soulans, le bourg se révolte contre l'évêque et se constitua en commune autonome. Mais le baron Roland IV, aidé par le comte de Porez Raoul, mit fin à la révolte et à la commune. Après la guerre civile, les bourgeois firent sécession et réclamèrent l'aide de Raimbault de Dammargue.
Source image : Pieter Cornelis Dommersen
Caer Lugut
Caer Lugut est un ancien château Mördwym. Aujourd'hui, il n'en reste plus que des ruines, mais il y a mille ans c'était une puissante forteresse. Caer Lugut a été la dernière place forte tenue par les païens lors de la conquête de la Cantabrie par l'Ancien Empire. Aerthal, dernier Haut-Roi Mördwym y fut tué et peut être inhumé avec son trésor. La place est réputée pour être hantée pour les âmes païennes des derniers résistants à l'Empire. Les habitants aiment à raconter des histoires sur des voyageurs égarés, des ermites ou des bandits qui auraient passé une nuit dans le château. Aucun n'en serait ressorti vivant. On raconte aussi que le château apparaîtrait à ceux doués d'un don de voyance dans son aspect originel tout les 10 Cadembre, date de sa destruction par les impériaux. C'est aussi le lieu du mythe du roi endormi : Aerthal, dernier Haut-Roi Mördwym, dormirait dans son caveau souterrain entouré de ses serviteurs ; lorsque la Cantabrie, l'actuel Cahogne, sera en danger, il se réveillera pour la protéger et bouter ses ennemis de ses terres. D'après certains clerc, Caer Lugut serait un lieu de contact entre le monde des vivants et celui des morts, une brèche dans la réalité matérielle qui permettrait d'atteindre les abîmes. Ici, on pourrait entrer en communication avec un mort. L'Eglise tente de lutter contre ces idées trop empreint de paganisme, mais devant la persistance de la superstition elle a essayé plusieurs fois, sans succès, d'exorciser le château. Qu'elles soient hantées ou non, les ruines de Caer Lugut sont glauques et froides, l'endroit semble entouré d'une aura mystique dense qui met mal à l'aise les plus courageux.
Source image : Thomas Cole
Romarimont
Située au centre de la vallée qui porte son nom, Romarimont est fondée par le chevalier Romaric, compagnon de Guillaume le Preux, lors de sa traversée du massif des Aiguilles. La ville a longtemps été la capitale de la seigneurie de la maison d'Hébrin qui dominait le Romarimont, mais la disparition du dernier représentant de cette lignée provoqua une querelle de succession entre les Roche-Bouillon et les St-Saëns. Si la majorité des habitants soutenait les revendication du premier, plus légitime mais surtout franc-marchois d'origine, le Parlement de Cahogne trancha en faveur des St-Saëns. Considérés comme des étrangers, les nouveaux maîtres de la cité eurent beaucoup de mal à se faire accepter. Pour cela, ils durent octroyer des libertés et franchises, accordant la liberté de mariage, des garantis judiciaires et le droit de propriété aux habitants. En raison de son emplacement stratégique, la ville a toujours été épargnée par les attaques Dremmens et celles des vikings, si bien qu'elle servit régulièrement de résidence aux évêques de St-Vigor, ville plus exposée aux raids. Depuis sa fondation, les seules destructions que la ville a connu sont d'origine naturelle, notamment à cause de glissements de terrain et d'inondations provoqués par le défrichement sauvage de la vallée. Les habitants sont très attachés au souvenir de leur héros-fondateur. Un statue célèbre Romaric sur la grand place et un grand tombeau accueille ses viscères et son cœur, sa dépouille ayant été enseveli ailleurs. La ville est aussi connue pour sa magnifique chapelle qui doit sa construction à un vœu du baron d'Hébrin prit dans une tempête alors qu'il se rendait en croisade. Comptant sur le relief des Aiguilles pour assurer sa défense, ses murailles ont été longtemps négligées. C'est une ville ouverte et restée très rurale.
Source image : Bernardo Bellotto
Le Mirmyrül
Le Mirmyrül est un tronc totémique sculpté construit sur au sommet d'une bute surplombant la forêt des Aiguilles. Datant de l'époque Mördwyms, il est dédié à la déesse de la guerre Mirmyr. Bien que symbole du paganisme, une aura sacrée entoure l'arbre et beaucoup de paysans de la région l'évitent et le craignent. Certains y déposent des offrandes pour éloigner les vieux démons païens, bien que le clergé local condamne -sans succès- ces pratiques. D'après la légende, lorsque l'Ancien Empire annexa le Haut-Royaume Mördwyms, un général impérial tenta de brûler le totem. Mais alors que les flammes commençaient leur œuvre, un violent orage éclata, déversant des tonnes d'eau qui éteignit l'incendie et noya toute l'armée. Les premiers Cahon avaient un grand respect pour le totem, qu'ils prenaient pour une incarnation d'un de leurs dieux. Lorsque Godfred le Grand conquit les Franges Orientales, animé par une superstition barbare, il ordonna de ne pas toucher à l'arbre sacré. Depuis, l'injonction est restée et le clergé n'a jamais essayé d'approcher le totem. Selon les mythes Mördwyms, le Mirmyrül est l'un des sept piliers cosmiques qui soutient la voûte céleste, séparant le monde des Hommes de celui des dieux. Ses racines rejoindraient celles de l'Arbre Monde, figure centrale de la religion Mördwym. Le totem a une grande signification astrale, des astrologues remarquant la concordance de position du Mirmyrül et son orientation avec certaines constellations. C'est un symbole de guerre, sa forme rappelant un marteau, mais aussi de fécondité, par sa ressemblance avec les organes sexuels féminins. Les Mördwyms avaient l'habitude d'y effectuer des sacrifices et d'enterrer leurs offrandes sous l'arbre sacré. Certains imaginent qu'un trésor fabuleux se trouve sous l'arbre, perdu à travers un dédale de galeries souterraines. Mais à part quelques objets de cuivre, rien n'a jamais été trouvé. Non loin du Mirmyrül se trouvent des ruines de ce qui pourrait être les restes d'un temple païen consacré à la déesse Mirmyr.
La vallée du passe-perdu
Au bout des bois de Souaix se trouve la vallée du passe-perdu, lieu légendaire créé par la fée Mërigan afin d'y perdre les chevaliers. Dans le roman des 7 rois, il y est raconté que la fée Mërigan utilisa sa magie pour se venger d'une déception amoureuse en séquestrant les faux amants dans la forêt enchantée. Elle fit pousser en son centre un arbre aux pommes d'or pour attirer les plus cupides. Les pauvres chevaliers, croyant s'enrichirent en cueillant les fruits de l'arbre enchanté, ne savaient pas qu'ainsi ils se maudissaient à ne plus jamais pouvoir ressortir de la vallée. Dans la légende Mördwym, la vallée aurait emprisonné le chevalier Gwenduil pendant 7 ans, avant qu'il ne déjoue le sortilège grâce à son amour pour la reine Mève, libérant au passage tous les chevaliers enfermés avec lui. De son aventure, il aurait rapporté l'une des pommes d'or. Symboliquement, la vallée du passe-perdu est un monde à l'envers où le chevalier est enfermé par une femme à l'intérieur de murs invisibles, là où dans la réalité les hommes enferment les femmes à l'intérieur de leurs forteresses.
Source image : Pierre Saez
Le Bois des Trépassés
Au fin fond des bois de Souaix se trouve un ancien cimetière Mördwym. Entre les arbres, recouverts de lianes et de mousse, on distingue des pierres taillées, des monolithes sculptés et des formations rocheuses qui n'ont rien de naturelles. Il s'agit là de tombes très anciennes. Sur certaines, où les marques sont encore visibles, on peut déchiffrer les dates de morts allant de 2100 à 2300, correspondant aux années 100 à 300 du calendrier triaphysite, ce qui laisse supposer que le cimetière était utilisé jusqu'à la conquête de l'Ancien Empire. Plusieurs sépultures ont été attribuées par l'imaginaire local à des héros de la matière de Cantabrie. On y trouve ainsi les tombeaux de Turen Duh et de son frère Talan Duh, ceux de l'enchanteur Mör-Fallonh et de la fée Halaëdel, ou encore celui du terrible Mothrode, cousin du roi Aerthal et traître de la nation Mördwym. Surtout, on y trouve le tombeau du chevalier Sans-Nom creusé dans la montagne. Son magnifique sarcophage trône au milieu d'une grotte avec d'autres tombes modestes. Aucune inscription n'indique son propriétaire, d'où son nom, mais certains érudits avancent que ce pourrait être celui du roi Naghan, quand d'autres émettent l'hypothèse qu'il s'agisse de la véritable sépulture du roi Béothas le Choisi.
Source image : Caspar David Friedrich
La Fontaine de Òg
Òg, divinité Mördwym de la jeunesse et protecteur des enfants, possédait sa fontaine dans les bois de Souaix, près de la source du fleuve de la Bec, un affluent de la Bréa. Cette fontaine, d'apparence un simple trou dans la terre, est une source d'eau vive, élément indispensable dans les recettes alchimiques auquel on prête des propriétés curatives. On raconte que l'eau de la fontaine d'Og guérirait les blessures et permettrait un rajeunissement du corps. Ceux persuadés de ces vertus boivent quotidiennement l'eau vive de la forêt en espérant ainsi être maintenu en vie plus longtemps. Certains font le long voyage jusqu'à la fontaine, bravant les dangers de la forêt, ses animaux sauvages et ses monstres, pour y puiser l'eau magique afin de guérir un être aimé. Dans un mythe Mördwym qui nous est parvenu, le chevalier Turen Duh affronte ainsi le dragon Nasmog, gardien de la fontaine, pour récupérer l'eau qui soignera sa bien aimée Nyandrel.
Source image : Josephus Moerenhout
Le Miroir aux fées
Le Miroir aux fées est un étang des bois de Souaix où vivraient les fées des eaux appelées Marie-Morgane. Il doit son nom à sa position cachait par les arbres qui empêchent le vent de passer, laissant la surface de l'étang aussi lisse qu'un miroir. C'est un endroit redouté car les fées maléfiques y attirent les voyageurs pour les noyer. Au abord de l'étang se trouve le siège de l'enchanteur, une pierre érodée où Mör-Fallonh, mage de la cour du roi Aerthal, venait s'asseoir pour méditer et surveiller les Marie-Morgane.
Source image : Pierre Saez