Valroyon
Valroyon est considérée comme la capitale des Maurannes depuis que les Jurennes, la famille dominante de la région, s'y sont établis.
Un bourg existait déjà pendant l'Ancien Empire, appelé Galoriopolis, mais c'est surtout avec les Cahons qui la ville connaîtra son essor.
Son emplacement stratégique en fait un verrou pour traverser les montagnes. Lors de la conquête de Godfred le Grand, la ville devient le dernier bastion de la Cahogne Royale, finalement conquise par les armées du duc Guillaume Ier après plusieurs années de lutte.
Par la suite, Saint-Sabin, premier Archevêque de Cahogne, en fait un siège épiscopal, ce qui permet l'essor économique de la ville grâce à la cour de l'évêque.
Entourée par une enceinte de 9 hectares, Hélier III de Jurenne entreprend d'élargir les fortifications en lançant d'important travaux. Mais ceux-ci sont stoppés par les prises de la ville par Hugonet, le prince ducal, qui fait abattre les murs. La ville est ensuite rattachée au domaine ducal et devient le siège de la sénéchaussée des Maurannes.
Valroyon est faite de voies étroites aux maisons collées les unes aux autres afin de faciliter la vie en autarcie. Le froid et la neige sont un problème majeur pour les habitants. Toute l'année ses habitants luttent contre le froid et les dangers de la montagne. Ici, les hivers sont durs, recouvrant parfois les rues et les toits d'un manteau blanc persistant. Chaque quartier dispose d'un entrepôt stockant les vivres et le bois de chauffage pour préparer l'hiver, et les jours de grands froids, les rues sont désertées : tout le monde est chez soi réuni auprès du feu. Ce sont souvent des moments aimés des enfants, car pour passer le temps les anciens leur racontent des histoires de monstres et de fantômes.
Hormis un nombre impressionnant d'églises et de chapelles qui illustre le caractère superstitieux des Maurannais, et la grande
cathédrale de Saint-Yode, la ville ne compte pas de bâtiments remarquables et paraît assez pauvre. Outre les activités minières et la transhumance, la ville tire ses revenus de ses célèbres sources chaudes. Grâce à ses eau naturellement enrichies en minéraux par l'ancienne activité volcanique de la région, Valroyon offre des
stations thermales qui permettent de soigner les rhumatismes et les crises de goutte. De nombreux nobles de Cahogne voyagent jusqu'ici pour soigner leurs articulations douloureuses.
La ville supporte mal la présence d'une garnison ducale, habituée à son indépendance et fier de son identité. Surtout, Hélier III avait constitué un conseil communal et octroyé une charte que le duc s'est empressé d'abolir lorsqu'il prit la ville, mécontentant beaucoup la population bourgeoise.