Falaises d'Estrabord
Les falaises d'Estrabord forment un escarpement calcaire créé par l'érosion marine le long d'une partie des côtes du Pays-Plat. Elles sont constituées essentiellement de craie blanche à silex. Au fils des années, les falaises s'effritent par l'infiltration des eaux de pluie et l'effet du gel. A leurs pieds on peut y trouver une plage de galet issue d'effondrement du silex façonné ensuite par les eaux de la mer. Par endroit on peut tomber sur l'entrée de galeries creusées par une rivière souterraine. Les falaises sont connues pour leur grande arche appelée Manneporte.
Source image : Charles Euphrasie Kuwasseg
Vendaume
Vendaume est la capitale religieuse des Franges Orientales, résidence des archevêques de Cahogne et siège du Concile. Située dans la vallée de la Saule, proche du massif des Aiguilles, sa position géographique lui offre des défenses naturelles qui rend la cité difficile à assiéger. Profitant des carrières de pierre calcaire pour s'ériger, la ville en a hérité le surnom de « ville blanche ». Construite sur la rive gauche de la Saule, la ville prend une forme ronde avec pour centre la colline du Vayson, noyau originel des premiers habitants qui s'y installèrent pour éviter les crues du fleuve. On distingue deux zones : l'intra-muros, ceint par les remparts de la ville, et l'extra-muros, les faubourgs situés à l'extérieur des murs. L'intra-muros renferme les grands édifices religieux et les luxueux hôtels qui accueillent les chanoines de l'archevêque et les visiteurs. On y trouve la place de l'horloge avec le palais du vidame et l'hôtel des consuls, ainsi que plusieurs églises, basiliques consacrés, chapelles et prieurés, et de nombreux cimetières, la noblesse aimant se faire inhumer dans la ville sainte. La ville ne doit sa prospérité qu'à la présence de l'archevêque et de sa cour. Toute son activité est polarisée autour du palais archiépiscopal, centre religieux et culturel de la Cahogne depuis le Xème siècle, lorsque saint Sabin, premier primat des Franges Orientales, choisis de s'installer à Vendaume. Guillaume le Preux, premier duc de Cahogne, accordera ensuite les pouvoirs comtal à l'archevêque autour de la cité pour en faire un prince d'Empire. Vendaume est un grand centre intellectuel qui accueille en son sein de nombreux artistes, peintres, sculpteurs et musiciens, mais aussi des savants et des théologiens. L'université archiépiscopale est l'une des plus réputée du pays, après celle de Rodiez et l'Académie de Soulans. Sa grande bibliothèque est l'une des plus importantes de l'Empire avec ses 1200 volumes. Du fait du brouillement de la cour, de nombreux marchands rejoignent Vendaume pour y trouver des débouchés, notamment lors des séances du Concile qui réunit tous les prélats du pays : les évêques, abbés, archidiacres et de nombreux moines et chanoines qui attirent à leur tour libraires, tailleurs, orfèvres, pèlerins, enseignants et étudiants...etc. Vendaume est une ville cosmopolite. Très peu de ses habitants y sont nés et peu y habitent à l'année, beaucoup n'étant que de passage. Le palais archiépiscopal Le palais archiépiscopal est l'une des plus grandes constructions des Franges Orientales, qui a nécessité l'effort des plus ingénieux architectes. Il est à lui seul le meilleur exemple du style cahon, qui s'épanouira ensuite dans toute la région et même au delà. Construit sur un éperon rocheux, le montsabin, qui surplombe la Saule, le palais est un vaste complexe ecclésiastique qui concentre en lui toute l'administration spirituelle des Franges Orientales, avec ses grandes salles d'audience, ses quartiers pour les chanoines, la salle du consistoire où se réunissent les évêques suffragants, la salle du synode archidiocésain, la salle du conclave...etc. Le palais est composé de deux bâtiments : le palais vieux, construit à l'époque de saint Sabin, et le palais neuf, datant du règne de l'archevêque Adrien VI (1160-1196). A l'intérieur du palais neuf se trouve le sabinéum, le tombeau de saint Sabin, construit sur un plan circulaire avec au centre un immense sarcophage de marbre blanc surmonté d'un gisant d'or représentant le saint archevêque les mains jointes et le visage tranquille.
Source image : Carl Hasenpflug
Vaucouleur
Vaucouleur est le plus grand port de Cahogne et l'une des villes les plus prospères des Franges Orientales grâce à son intense activité commerciale. Elle est considérée comme la porte de la Cahogne reliant le pays au reste du monde. C'est une ville construite sur une étroite bande de terre comprise entre la mer Adrianique et le lac Ebielle. Le premier foyer de peuplement, pour des raisons de sécurité, s'est constitué sur la lagune, la marée haute transformant la vieille ville en île en la coupant du continent. Mais rapidement, l'espace vint à manquer, obligeant la ville à s'étendre sur la terre ferme. Aujourd'hui, la lagune est reliée à la terre par un grand pont habité qui est devenu l'une des curiosités attirants les voyageurs. Ville cosmopolite en raison de ses activités, avec sa population de marins et de marchands, l'espace est divisé en trois quartiers ethniques : le quartier Cahon, le quartier Valentin et le quartier Derzi, auxquels s'ajoutent la vieille ville. Vaucouleur est connue pour sa tolérance, l'argent et la négoce se plaçant au dessus de tout clivages religieux, culturels et politiques. Vaucouleur étonne par ses rues droites et pavées, ses grandes avenues spacieuses et bien entretenues, son réseau de petits canaux qui jette à la mer automatiquement déchets et immondices, et par son architecture unique. La ville semble s'être construite sur un plan réfléchi, et non de manière anarchique comme beaucoup de ses voisines. Le port concentre l'essentiel de l'activité économique de la ville. Vaucouleur draine la majeure partie du trafic maritime des Franges Orientales. Il y débarque chaque jour par l'intermédiaire d'énormes navires, les voyageurs du monde et les luxueuses denrées comme les épices, la soie et l'opium. Ce sont ses immenses quais pouvant accueillir des centaines de bateaux qui permettent à la ville d'exporter la production des artisans Cahons et d'y recevoir les précieuses cargaisons étrangères. Vaucouleur est connue pour plusieurs de ses monuments. Le palais des Consuls, donnant sur le port, lieu de réunion des dirigeants de la républiques et résidence du Prince-Maire. L'obélisque, au centre d'une place publique, monument originaire du Ponant, cadeau du duc Hugues le Martyr lors de son expédition en remerciement après que la flotte de la ville l'ai conduit lui et son armée jusqu'à la croisade. L'Arsenal, le chantier naval de la ville qui, en employant jusqu'à 5 000 hommes, fait la puissance maritime de la république en permettant la construction d'une grande flotte. La plupart des navires du pays son issus de l'Arsenal de Vaucouleur. La ville est aussi un centre culturel, grâce à sa grande bibliothèque renfermant quelques 1000 ouvrages, reconnue pour son atelier de traduction prolifique, mais aussi avec son observatoire construit sur une colline pour observer les étoiles. C'est aussi un haut lieu de pèlerinage grâce à la présence du tombeau de saint Adrien, l'Adrinéum, qui renferme les reliques de l'Apôtre saint patron de Cahogne et de la république. Depuis peu, la ville compte aussi une grande cathédrale qui accueille le patriarche métropolitain. Le statut de Vaucouleur est particulier. Si l'Empereur Manoel Prado lui a accordé celui de ville libre, le duc ne l'a jamais reconnu. En outre, le cité marchande souhaiterait intégrer la ligue hanséatique.
Source image : Canaletto
Le Grand Phare
Le grand Phare de Cahogne guide les marins depuis maintenant presque trois siècles. Le premier phare fût construit en 1021 sur ordre du jarl viking Torf le Rouge, mais disparut lors d'une tempête. Le comte de Belfort Hubert IV le fit reconstruire en pierre dans sa forme actuelle, grâce à l'architecte Sanlar Nassem Al-Bani qu'il ramena de croisade. Le chantier monumental dura une dizaine d'année pour être inauguré sous le règne du comte Lothaire l'Ancien, père du futur duc de Cahogne Lothaire Ier. Pensé comme une œuvre de propagande démontrant la puissance des comtes de Belfort, il fut considéré comme l'une des merveilles de Cahogne suscitant l'admiration dans tout l'Empire. Construit sur le rocher du Bossu, comprit entre l'île Bleue et l'île Saint-Adrien, juste en face de la lagune de Vaucouleur, le phare est devenu l'un des emblèmes de la ville pour qui il est vital afin de guider les navires marchands dans son port. Actuellement c'est la république qui l'administre.
Source image : Claude Joseph Vernet
Saint-Clair
Saint-Clair est une ville construire à l'estuaire de la Bréa sur un rocher de granite culminant à 100m d'altitude. D'abord lieu de culte païen, un monastère triaphysite s'y établit, mais ce n'est qu'à l'époque des raids vikings qu'un village se développe, attiré par cet éperon rocheux offrant une protection naturelle contre les envahisseurs. La ville prend ensuite son essor économique lorsque les ducs de Cahogne s'installent à Soulans. Le fleuve devient alors une voie de circulation importante et St-Clair, située à l'embouchure, en bénéficie grandement. La ville, construite sur un rocher, se caractérise par son plan concentrique : toutes les rues tournent autour du monastère en formant un grand cercle. C'est une ville très verticale où bon nombre de ses rues sont des escaliers. Le manque de place a nécessité la construction de maison sur plusieurs étages, toutes en possèdent au moins 2, et certaines en ont jusqu'à 4, ce qui plonge les rues dans l'ombre et la fraîcheur. On montent jusqu'à l'Abbaye et ses jardins par la voie de la charité, la rue qu'empruntaient les mendiants pour obtenir les bénédictions des moines. Cette rue toute en pente, qui zigzague pour s'adapter au relief, est la principale de la ville : elle est bordée de boutiques et d'ateliers qui se répandent sur le passage par des étales qui obstruent le chemin. Elle est toujours très animée par les commerçants et les pèlerins. Les auberges et les tavernes se trouvent plutôt en contrebas, là où le relief est moins accidentés. Lorsque la mer se retire avec les grandes marées, Saint-Clair ne forme plus une île mais un rocher entouré de vase. Certains passages alors découvert peuvent être empruntés à pieds pour rejoindre les rives.
Source image : Emmanuel Lansyer
Belfort
Avec ses 9 000 habitants, Belfort est la troisième ville du Pays-Plat après Vaucouleur et Vendaume. Elle était la capitale du comté portant son nom dont la dynastie, la maison de Bohain, est devenue duc de Cahogne. Au début du Xème siècle, saint Sabin choisit cette ville pour en faire un siège épiscopal et la présence d'un évêque développera grandement son économie. Elle devient un relais marchand entre Soulans et Vaucouleur. On qualifie parfois la ville de "petite Soulans", car elle fût un centre d'expérimentation pour les comtes avant qu'ils ne deviennent ducs. Le duc Lothaire Ier, fils du comte Lothaire l'Ancien, s'inspira grandement des murailles de Belfort pour reconstruire celles de Soulans et reprit le système de défense de la ville pour réformer le guet de la capitale du duché. Il importa aussi certaines lois urbaines de Belfort, notamment les réglementations sur les animaux, interdit dans l'enceinte de la cité. La ville est connue pour son industrie textile, mais surtout pour ses ateliers de verre, occupant tout un quartier de la cité appelé la Verrerie. Le verre portant le sceau de Belfort est très réputé et s'exporte dans tout l'Empire. Belfort a cela d'original qu'elle ne possède pas d'une grande place de marché, mais d'un marché-rue : la voie marchande, l'avenue principale, est bordée de tout son long par des boutiques et des ateliers. Celle-ci s'ouvre par la grande porte de Vendaume, passe devant la cathédrale Saint-Hugobert et se termine sur le qui conserve encore aujourd'hui une chancellerie active et renferme les archives des comtes de Belfort. Mais avec l'avènement de la maison de Bohain sur le trône de Cahogne, Belfort s'est retrouvée orpheline de ses comtes, laissant la ville à l'évêque et à la noblesse urbaine. Celle-ci a confisqué l'espace public en hérissant de nombreuses tours, causant des conflits avec le riche patriciat urbain de l'industrie du verre et les chanoines entourant l'évêque. Les bourgeois réclament l'instauration d'une commune pour s'organiser et contrer la noblesse.
Source image : Robert Bonnart
Vassy
Vassy est la quatrième cité du Pays-Plat, comptant plus de 6 000 habitants. Elle est principalement connue pour son importante industrie drapière. Vassy est une ville d'apparence propre avec ses rues pavées et soigneusement raccordée à un système de traitement des eaux usées. Il y fait plutôt bon vivre, en raison de la clémence de son climat et de sa richesse qui transparaît par les nombreux manoirs urbains et les monuments publics financés par les fonds privés des riches habitants de la cité. Toutefois, sous ses apparences de propreté, Vassy cache un grave problème de pollution causé par son industrie textile, dû en partie à l'activité des teinturiers qui rejettent les déchets de leur travail dans les eaux de la ville. Ainsi, le bassin bleu doit son nom à sa couleur qui n'a rien de naturel. De plus, malgré la richesse ambiante, la pauvreté n'est pas exclue, la ville grouille de marginaux , de mendiants, de prostituées et de voleurs, expulsés des grands rues par la garde ducale qui les relègue aux quartiers pauvres de la ville. Ainsi, Vassy passe pour artificielle et hypocrite, en dissimulant son mal être sous la fortune d'une minorité privilégiée. Elle a la réputation d'être la ville du faux et du paraître. Le quartier des teinturiers est le quartier le plus important et le plus peuplé de la ville, avec ses immeubles pouvant atteindre 5 étages. Il regroupe l'activité drapante, tout dédié à la confection du tissu et à sa vente à travers la grande halle aux draps où se tient pendant 4 mois par an la grande foire. Ce quartier est le plus reconnaissable de la ville, avec ses étendues de draps aux multiples couleurs séchant au soleil, et ses grandes cuves à ciel ouvert creusés dans le sol, certaines remplis d'eau bouillis et de plantes tinctoriales, d'autres contenant un mordant, comme de l'alun, du vinaigre ou même de l'urine. Les bassins dégagent une forte odeur, désagréable pour les étrangers mais caractéristique du quartier, qui certains jour de vent se répand dans toute la ville. La ville possède une importante communauté de marchands Valentins, souvent des négociants en draps, des changeurs et des banquiers qui contribuent grandement à la prospérité de la cité. Ils habitent principalement l'Orangeraie, le quartier commercial où ils tiennent la majorité des ateliers et des boutiques. Ce quartier doit sont nom à ses anciennes plantations d'orangers dont ne restent que quelques jardins privés à l'abri des cours des manoirs urbains. C'est aussi le lieu de la Basilique Sainte-Luce, l'édifice le plus majestueux de la ville.
Source image : Thomas Cole
Grotte des hérétiques
La grotte d'Auguillac, surnommée la "grotte des hérétiques", est une cavité creusée dans le massif de la Crête, composée d'un important réseaux de galeries qui s'enchevêtrent, se superposent et se croisent, sur plus de 50km. La grotte développe sur plusieurs niveaux ses nombreuses ramifications, ponctuées par des puits, des cheminées, des siphons et des tunnels débouchant sur différentes "salles". La plus grande est la salle du palais de cristal, nommée ainsi pour ses marmites et ses dômes, ses cascades de stalactites et ses stalagmites. A côté se trouve la salle de la lune, dénommée en raison de l'effet lumineux que donne une cheminée en formant un puits de lumière, puis non loin le jardin des fées, dont les formes étranges de ces cristallisations ressemblant à des fleurs étranges lui a valut la réputation de résidence du petit peuple. Si les débuts de la grotte sont naturels, le reste semble avoir été creusé par la main de l'homme. Des passages ont été creusés, élargis, et aménagés par les divers occupants. Les profondeurs de la grotte ont été recouvertes de peintures datant d'un autre âge, représentants des femmes aux formes voluptueuses, des animaux étranges et des scènes de chasses. On y trouve des ossements humains, des fragments de poterie, divers objets de bronzes et les traces d'anciens foyers. La grotte semble sans fin, ses tréfonds rejoignant le réseau de galeries Mördwyms qui court sous la Cahogne. Il semble y avoir d'anciennes installations Mördwym, de vieux temples dédiés aux dieux païens. La grotte a été le refuge de nombreux ermites, bandits et fugitifs. Ici s'est écrit l'une des pages sombres de l'histoire cahonne : le massacre des hérétiques de 933 par le duc Bertrand Escolare. Des hérétiques ayant réussi à fuir ce funeste événement, il semblerait que la grotte possède plusieurs entrées. En outre, la grotte renferme une faune originale et unique : des chauves-souris, des araignées, des insectes et des crustacés cavernicoles.
Ruine d'Oor
Oor est une ville mythique Mördwym qui aurait été ensevelie par le volcan Mòrmynydd, aujourd'hui appelé le Piton. La légende a été reprise par les triaphysites qui en ont retiré les éléments païens, la ville devenant un symbole de la décadence humaine, un concentré de vices et de péchés. Le mythe met en scène 3 personnages principales : le saint, la pécheresse et le roi. Il existe plusieurs versions où le saint est soit incarné par saint Adrien soit pas saint Judicaël et où le roi Mördwym est Béothas, Buodaghan ou Aerthal. Mais en vérité, la légende fait fit de toute vraisemblance historique, jouant avec la chronologie et les anachronismes, car aucun de ces personnages n'a vécu à la même époque. L'histoire met en avant les prédicateurs triaphysites mené par le saint face à la Grande Pécheresse, personnification de l'idolâtrie des païens incarnée par la fille du roi et qui sera responsable du réveil du volcan qui viendra nettoyer la souillure répandue par la cité maléfique. Pour certains le mythe est une expression de la transition religieuse opérée par les Mördwyms après la conquête du pays par l'Ancien Empire. Pour d'autres il s'agit simplement d'une lutte entre le bien et le mal. Les ruines d'une ancienne ville Mördwym non loin du volcan ont été désignées comme les restes de la cité légendaire, sans qu'aucune preuve ne l’atteste réellement. Pour les triaphysites superstitieux, c'est un haut lieu de l'activité démoniaque, habité par les fantômes des pécheurs et le spectre de la Grande Pécheresse. Quiconque s'y aventure mourra de la main éthérée des ombres. Seuls les aventuriers et les savants trouvent le courage de braver les dangers des ruines d'Oor. Pour les chroniqueurs du passé, c'est un moment d'histoire figé dans la cendre pour l'éternité. Pour les pilleurs, elles recèlent des trésors Mördwyms enfouis sous la cendre. Visiblement, Oor, ou quel que soit le nom de cette cité, était une ville importante de la Cantabrie à l'époque de l'Ancien Empire qui illustre l'influence impériale dans le pays Mördwym. Elle s'étendait sur plusieurs hectares pour compter jusqu'à 15 000 habitants. Une rue principale partant de la grande porte desservait un réseau de ruelles séparant la ville en plusieurs quartiers. On y trouve les vestiges d'un grand marché, de plusieurs temples païens et églises triaphysites, de grandes maisons d'aristocrates, de thermes, d'un amphithéâtre, de deux forums et d'un gymnase. La présence de temples païens montre que la ville existait déjà avant l'arrivée des impériaux.
La Rochette
Avant Hugues II la ville de la Rochette n'existait quasiment pas. Ce n'était qu'un petit bourg de pêcheurs sans intérêt. Mais désireux de contrer l'influence du port de Vaucouleur, qui fit sécession avec le pouvoir ducal en proclamant la république, le duc prospecta pour trouver un emplacement idéale pour fonder une ville portuaire concurrente à la cité marchande. Il trouva la anse de la Rochette et y fonda une ville après avoir asséché les marais et défriché les terres. Grâce aux investissements du duc, la ville se développa rapidement, mais Hugues II échoua à faire de la Rochette un véritable concurrent de Vaucouleur. La ville reprit son essor sous Hugues III le Bâtisseur, qui fit construire plusieurs bâtiments sur ses propres plans et s'en servit comme incubateur de ses idées pour Soulans-la-Neuve en Transgarde. Aujourd'hui la Rochette est une petite ville prospère, avec son petit port commercial (qui n'égale en rien celui de Vaucouleur), vivant principalement de la pêche à la baleine. Au milieu de la grand place trône la statue de Hugues II que fit ériger son fils, juste devant le magnifique beffroi de l'hôtel de ville.
Source image : August von Siegen
Médrival
Médrival est la capitale du comté de Valais. C'est une ville de moyenne importance, construite entre les montagnes de la Crête dont le relief accidenté assure sa défense. Située à cheval entre l'espace platois et l'espace landais, elle partage une double identité culturelle, autant influencée par St-Galant-des-Monts au Sud que par Vassy au Nord. Placée sur une route importante entre les Landes et le Pays-Plat, elle accueille une importante communauté de marchands. Elle est aussi connue pour sa guilde des tailleurs de pierre qui forme un lobby très puissant dans la cité et influence la cour du comte. La ville aspire à devenir un siège épiscopal détaché de celui de Vassy afin de doter le peuple Lando-Valaisans d'une figure religieuse, mais jusqu'ici l'Archevêque, sous influence du duc et de l'évêque de Vassy, a toujours refusé la demande.
Source image : Miroslav Stojkovic
Le Trilithe
Formation mégalithique associée aux Mördwyms, le Trilithe marquerait l'emplacement d'une entrée du Labyrinthe, réseau inextricable de galeries souterraines parcourant l'ensemble de la Cahogne. Considéré comme un ancien temple druidique dédié à la déesse Isn, certains érudits remettent en cause le rapport entre les Mördwyms et le Trilithe, considérant que cette formation est d'origine plus ancienne, marquant l'arrivée des premiers Hommes dans la future Cahogne. D'autres affirment que ces pierres seraient d'origine naturelle, sans rapport avec les Hommes. Quoi qu'il en soit, on retrouva plusieurs cavités funéraires non loin du Trilithe, faisant penser qu'il faisait parti d'un rituel mortuaire. On lui prête aussi une fonction astronomique, les pierres entourant notamment le levée du soleil.
Source image : Johan Thomas Lundbye
La pierre runique de Torf
Pierre gravée de runes norges commandée par le chef viking Torf le Rouge en 1018 afin de célébrer sa conversion au triaphysisme. Le pierre, mesurant 1m80 de haut, est constituée de trois faces : sur la première se trouve une une reproduction du traité de Coudray-la-Place par lequel le duc Bertrand III concède le Pays-Plat aux vikings ; sur la deuxième, le texte runique retrace le rituel de la première onction reçu par Torf, puis les premières années de son règne comme comte jusqu'à son mariage ; enfin, la troisième face est un poème norge dédié à la mémoire du père de Torf. Si le Septentrion, patrie d'origine des Norges, compte des milliers de pierre de ce genre, la pierre runique de Torf est la seule de Cahogne, et marque le passage à un nouvel ordre et à une nouvelle ère, celle du royaume de Tancardie. On pense que la pierre marque la tombe de Torf.
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