Soulans-la-Neuve
Première cité fondée par les colons Cahons en Transgarde, elle a pour premier nom Gardeville. La ville devient le siège de la légation envoyée par l'Archevêque de Vendaume, ce qui permet son essor. Malgré cela, elle finit par décliner, perd l'essentielle de ses habitants, morts ou retournés en Cahogne, si bien qu'il n'en reste pratiquement plus que des ruines lorsque le duc Hugues III refonde la ville et change son nom en Soulans-la-Neuve. Si la ville ne retrouvera jamais son lustre d'antan, notamment à cause de la création de Rochedieu plus à l'Est, elle redevient un petit bourg peuplé de plusieurs centaines d'habitants. Surtout, elle devient un centre d'expérimentation pour le duc architecte qui y fait construire plusieurs bâtiments sur ses propres plans, notamment un beffroi et l'église Saint-Hugues. Malheureusement, le duc ne pourra jamais voir ses œuvres achevées car il ne mettra jamais les pieds dans sa ville. Sur la grand place, une statue de Hugues III a été dressée pour lui rendre hommage.
Source image : Andrey Shishkin
Rochedieu
En 1280, le duc Hugues III fait appel aux chevaliers Porte-Croix pour l'aider à soutenir les efforts de colonisation. Pour cela il leur accorde des privilèges et des terres. Peu de temps après, les Porte-Croix s'emparent de terres plus à l'Est sur les tribus païennes, rasent leurs villages et fondent la forteresse de Rochedieu avec l'autorisation du duc de Cahogne. En quelques années un bourg se constitue autour du château, favorisé par des exemptions afin d'attirer les colons, puis se transforme en une petite ville qui reçoit un droit de cité de la part du Grand Maître et voit la fondation d'un marché et d'une église. Rochedieu connaît ensuite un rapide essor. Tête de pont du territoire contrôlé par les Porte-Croix qui attire le commerce de la région, un grand port y est construit et la ville est dotée d'une enceinte. Rochedieu devient le symbole des ambitions des Porte-Croix, désireux de faire de la Transgarde en état monastique autonome. Aujourd'hui Rochedieu, avec ses 2000 habitants, est la plus grande ville de Transgarde, sa capitale et le siège de l'ordre des Porte-Croix. La puissante forteresse est son centre d'où part un réseau de rues sinueuses reliant les grandes portes de l'enceinte. L'arrière-pays n'étant pas encore assez bien mit en valeur, la ville dépend toujours de son port pour subvenir à ses besoins.
Source image : Jenaro Perez Villaamil
La forêt Pomésianne
La forêt Pomésianne, ou pour les locaux la forêt de Kordëko, c'est à dire littéralement la "forêt de brouillard" en carpasien, est une grande forêt primaire essentiellement faite de chênes et de tilleuls marquant la limite Sud de la Transgarde et des territoires colonisés. Son aspect sinistre, où règne un climat froid et souvent brumeux, suscite l'effroi chez les Cahons ; elle est difficile d'accès et on s'y perd facilement (on raconte que les arbres bougent pour faire s'égarer les voyageurs). A l'abri de la main de l'Homme, elle renferme un espace très sauvage, entièrement abandonné à la nature. On y trouve des buffles, des bisons, des élans, des sangliers, des ours, des loups ou encore des lynx, mais aussi la terrible stryge. Elle est traversée par un grand nombre de fleuves et de rivières, dont plusieurs prennent leur source dans la forêt, mais son relief assez plat crée un grands nombres de réservoir fangeux. Redoutée pour ses animaux sauvages, ses bandits, mais surtout par la présence de la Strelka qui y a établit ses camps, les Porte-Croix ont interdit aux colons l'accès à la forêt. Celui qui s'y rend est alors considéré comme un traître collaborant avec les rebelles et sera pendu en conséquence. Des moines bravent parfois les interdictions pour y devenir ermites. Petit à petit, la forêt est grignotée par les grands défrichages des colons Cahons, mais aussi par les incendies provoqués par les chevaliers Porte-Croix afin d'y déloger les rebelles. Pour les Dremmens, la forêt de Kordëko renferme un fort pouvoir religieux. Y réside le Léchi, l'esprit forestier, gardien de la nature, accompagné et de trolls et d'hommes sauvages couverts de poils, des Dremmens restés à l'état animal.
Source image : Cole Thomas